Lafonta laisse Wendel dans

cite>Wendel devait annoncer ses résultats aujourd'hui. Finalement, leur publication a été avancée de 24 heures. Une précipitation provoquée par le départ du président du directoire Jean-Bernard Lafonta, qui sera remplacé le 15 avril par l'ancien président d'Areva, Frédéric Lemoine, actuellement au conseil de surveillance de Wendel. Ce passage de flambeau a quelque peu éclipsé l'annonce des chiffres 2008, que Jean-Bernard Lafonta a jugés de « qualit頻. Certes le résultat net part du groupe est en progression de 10 %, traduisant une hausse du bénéfice des sociétés en portefeuille, mais une fois les dépréciations liées aux effets de marché intégrées, il dégringole de 82 %, à 158 millions d'euros. Qu'importe ! Le président du directoire sortant préfère souligner la bonne santé des participations du groupe. Elle est due « à un travail approfondi [?] en matière d'optimisation opérationnelle permettant de réaliser près de 1,3 milliard d'euros d'économies. En d'autres termes, l'heure est à la rigueur. Materis a réduit ses coûts de 20 millions d'euros en 2008 (37 millions en 2009), Deutsch a délocalisé au Mexique une partie de son activité américaine et Legrand doit « ajuster sa structure de coûts » cette année. La revue de portefeuille effectuée, Jean-Bernard Lafonta est revenu avec insistance sur « la solidité financière du groupe », encore à la tête de « 1,9 milliard d'euros de liquidités ». De quoi faire face, juge-t-il, aux prochaines échéances obligataires (Wendel détient 2,7 milliards d'euros de dette obligataire). Comme pour rappeler à ses détracteurs que l'héritage laissé à son successeur n'est pas si mauvais. Après huit ans de présence dans le groupe, Jean-Bernard Lafonta part sur un bilan mitigé. C'est fin 2001 qu'il arrive à la tête de ce qui s'appelle encore la Compagnie Générale d'Industrie et de Participations (CGIP). La CGIP est alors un investisseur minoritaire et ne compte que deux grandes participations dans son portefeuille, Valeo et Capgemini. Délesté de ces deux entreprises, Jean-Bernard Lafonta va conduire une politique d'investissement agressive. Avec brio d'abord, s'agissant de Bureau Veritas, Stallergènesave;nes et Legrand. Mais sa décision d'entrer au capital de Saint-Gobain se révèle bien moins heureuse. Mi-2008, il mobilise près de 6 milliards d'euros pour détenir 21,9 % des parts du fabricant de matériaux de construction. Ramenée depuis à 18 %, cette participation vaut moins de 2 milliards d'euros aujourd'hui. C'est notamment autour du « dossier Saint-Gobain » que dans le holding familial de Wendel, la SLPS (35, 9 % du capital) s'est cristallisée la fronde à son endroit. Le 20 mars dernier, une quarantaine d'actionnaires familiaux de la SLPS avait envoyé une lettre à leur président, François de Wendel, pour demander le départ de Jean-Bernard Lafonta. n la décision d'entrer au capital de Saint-Gobain a provoqué la fronde des actionnaires à son encontre.
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