Pendant la crise, Copé multiplie les galops d'essai

Mercredi soir, à l'issue d'un débat plutôt vif avec François Hollande, Jean-François Copé est satisfait. Les participants étaient appelés à voter par SMS et le président du groupe UMP de l'Assemblée fait jeu égal avec l'ex-premier secrétaire du Parti socialiste. Les militants de son club Génération France se sont bien mobilisés. Quand on lui dit que c'est un bon score de second tour de présidentielle, Jean-François Copé, 45 ans au mois de mai, lâche : « François Hollande a quand même dix ans de plus que moi ! » Dix ans, l'équivalent de deux quinquennats, c'est aussi pratiquement ce qui sépare le patron des députés UMP? de Nicolas Sarkozy. De « petites nuances »Jean-François Copé se sent bien sûr « solidaire » du chef de l'État, dont il loue « l'aptitude au commandement dans la crise ». Mais il conserve aussi sa « libert頻. Lorsque François Hollande cite l'envolée de Nicolas Sarkozy contre les « patrons voyous » à Toulon, Jean-François Copé fait entendre des « petites nuances » de forme et de fond avec le président. Pas question de fustiger des « boucs émissaires ». Et le député-maire de Meaux ne bronche pas quand François Hollande ose un parallèle historique cruel, évoquant Pierre Laval, homme de l'année du magazine « Time », en 1931. Le président du conseil, futur bras droit du maréchal Pétain, avait été honoré aux États-Unis parce que la France semblait alors épargnée par la crise mondiale. « La couverture de ?Time?, vous imaginez qui en rêverait aujourd'hui ! », lance l'ex-patron du PS.Jean-François Copé, qui assume son « ambition » présidentielle, pour 2017 au plus tard, poursuit son chemin, dans l'ombre de Nicolas Sarkozy. Fin avril, il publiera un livre « Un député, ça compte énormément ! Quand le Parlement s'éveille ». Et le président du groupe UMP s'échauffe dans des duels semblables à celui organisé mercredi « à l'extérieur » par la Fondation Terra Nova, proche du PS. Dimanche, il sera opposé au socialiste Vincent Peillon sur le plateau de l'émission « Ripostes ». Le président du groupe UMP veut « consolider » son image, explique un élu qui l'apprécie. Surtout face à son rival « générationnel », le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand. Jean-François Copé martèle son message : il faut déjà préparer la France à l'après-crise, faire du pays une « terre d'attractivité et de compétitivité, où l'on souhaitera vivre demain »? Dans dix ans ? Hélène Fontanaud
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