Ericsson met la main sur la division mobile de Nortel

Le PDG du groupe suédois s'est félicité du maintien de 2.500 empoyés.TéléCOMSLa polémique autour de la vente aux enchères de Nortel est retombée comme un soufflé. La faute à Ericsson, qui a mis tout le monde d'accord en mettant sur la table 795 millions d'euros pour acquérir les actifs réseaux mobiles de l'équipementier canadien en dépôt de bilan. Soit autant que l'offre informelle du canadien Research in Motion (RIM). Et bien plus que celles, officielles, de Nokia Siemens Network et du spécialiste américain du rachat de dette Matlin Patterson. Ces derniers avaient proposé respectivement 458 et 510 millions d'euros. Le rachat d'Ericsson devra encore être validé mercredi par les justices américaine et canadienne.Le gouvernement canadien avait brandi mardi dernier la bannière du patriotisme économique, alors que RIM s'offusquait des conditions « spécifiques et inacceptables » imposées par son compatriote. Nortel s'était défendu en expliquant que ces conditions ? ne pas acheter d'autres actifs de l'équipementier pendant un an ?, s'appliquaient à tous les prétendants. Y compris donc au fabricant des terminaux BlackBerry, qui n'a pas souhaité déposer d'offre devant le tribunal des faillites canadien.le joyau du groupeAprès des années de déperdition, le fleuron canadien avait déposé le bilan en janvier. Il s'était décidé à vendre ses actifs par appartements en juin. Nortel a ainsi cédé la semaine dernière à l'américain Avaya sa division entreprise, pour 322 millions d'euros. Les activités réseaux mobiles de Nortel étaient le joyau du groupe. À la pointe dans la technologie LTE (Long Terme Evolution), la future norme mobile, elles généraient plus de 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires, principalement en Amérique du Nord. Ericsson, en la personne de son PDG, Carl-Henric Svanberg, s'est félicité du futur transfert « de 2.500 employés très qualifiés, dont 400 travaillent dans la recherche et le développement de la 4G ».Les offres sur les actifs français de Nortel doivent être déposées avant le 18 août. La procédure sera contrôlée par un tribunal français, sous l'?il d'un tribunal américain. Un plan social prévoit la suppression au 1er août de 467 des 683 salariés de Nortel France. Ces ingénieurs ont obtenu des indemnités comprises entre 30.000 et 50.000 euros chacun.
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