La santé des présidents, un secret bien gardé

L'état de santé des présidents a toujours été un sujet tabou. Même Nicolas Sarkozy, qui s'était pourtant engagé à la plus grande transparence, a tu son opération de la gorge en 2007. Cet engagement de transparence, ses prédécesseurs François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing l'avaient aussi pris, sans plus le respecter. Le premier a développé un cancer de la prostate, diagnostiqué quelques mois après son élection en 1981. Cancer qui n'a été rendu public qu'après son hospitalisation à l'hôpital Cochin en septembre 1992. Le second n'a jamais publié de bulletin de santé. Plus récemment, Jacques Chirac ne s'était, lui, jamais engagé à publier régulièrement des bulletins de santé au nom du respect de la vie privée mais avait promis de « donner toute information significative sur son état de sant頻. Ce qui ne l'a pas empêché de tenir secrète son hospitalisation au Val-de-Grâce pendant une semaine en 2005 pour un accident vasculaire cérébral, à l'âge de 72 ans.frontières du respectPour les présidents de la République, leurs équipes de communicants et leurs médecins, la difficulté est donc de naviguer entre les frontières floues du respect de la vie privée, du secret médical et du devoir d'informer la population. En leur temps, le général de Gaulle et Georges Pompidou se posaient moins de questions. Ce dernier notamment, qui est décédé à 62 ans en 1974 après moins de cinq ans de mandat, a gardé jusqu'au bout le secret sur sa maladie de Waldenström (sorte de cancer du sang), en dépit des spéculations. Sa veuve, Claude Pompidou, ne dévoilera le nom de sa maladie qu'en 1982. (avec AFP)
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