Cherche job avec couverture ? santé désespérément

J?aimerais financer l?assurance santé de tous mes employés, mais j?en suis incapable, notre système est injuste et déficient. » Propriétaire d?une petite boutique de nourriture et d?accessoires pour animaux sur la Neuvième avenue dans le quartier de Hell?s Kitchen, dans le centre de Manhattan, Gene King a été confronté à un dilemme lorsqu?il a repris PetsNyc à l?été 2007. « J?ai quatre employés, je ne peux en assurer que deux, je suis moi-même couvert par mon partenaire qui travaille dans la mode?! », déplore le jeune entrepreneur. « Je cofinance partiellement l?assurance de mes deux employés les plus expérimentés et les plus âgés, mais s?il leur arrive un accident grave, je ne suis pas certain qu?ils soient totalement remboursés », craint Gene.crédit d?impôtAlors que 47 millions d?Américains ne disposent d?aucune couverture médicale et que des millions d?autres se plaignent des prestations de leur assureur, les candidats à la présidentielle ont fait de la réforme de la santé un thème phare de la campagne. Barack Obama prône l?avènement d?une couverture universelle pour les enfants et souhaite créer une « bourse aux assurances » gérée par le gouvernement pour alléger les primes des particuliers et des PME. John McCain propose de taxer la couverture fournie par les employeurs et d?accorder un crédit d?impôt de 5.000 dollars aux familles pour qu?elles choisissent plus facilement leur compagnie d?assurance. Une initiative qui, selon lui, rendra le marché des assurances médicales plus compétitif.« Il est vrai qu?avec le programme de John McCain, de nombreux employeurs choisiraient de ne plus financer l?assurance de leurs employés », reconnaît Michael Cannon, directeur des études sur les politiques de santé du Cato Institute, un « think tank » conservateur. « Mais les entreprises sont de toute façon de moins en moins enclines à offrir ce type d?avantage », note l?expert.Selon la Kaiser Family Foundation, 63 % des entreprises américaines financent actuellement une partie de la couverture santé de leurs entreprises contre 69 % en 2000. Depuis 1999, les primes d?assurance santé ont bondi de 119 %, à 12.680 dollars en moyenne par famille couverte par une entreprise, la contribution des employeurs s?inscrivant à 9.325 dollars. Cette inflation explique que dans son classement 2008 des « 100 meilleures entreprises où travailler », le magazine « Fortune » ne recense que vingt et une grandes sociétés finançant à 100 % l?assurance santé de leurs employés. Parmi celles-ci figurent le géant des logiciels Microsoft et la chaîne de supermarchés bio Whole Foods.Certaines entreprises, dont Starbucks, sont jugées particulièrement progressistes, car elles cofinancent la couverture de leurs employés à temps partiel. Mais pour la chaîne de cafés, cette générosité a un coût : en 2005, ses dépenses de santé ont dépassé celles consacrées à l?achat de denrées agricoles. Selon le consultant PayScale, 60 % des spécialistes de la restauration rapide n?accordent aucune couverture médicale. En 2006, la chaîne Burgerville, dont les restaurants sont situés autour de Vancouver (État de Washington), a décidé de financer 95 % de la prime d?assurance de ses 1.400 employés. Résultat : le taux de renouvellement des effectifs du groupe a chuté de 128 % à 52 %.« Ce système a un impact négatif sur la fluidité du marché du travail, car il engage parfois les gens à garder un emploi moins bien payé ou pour lequel leurs compétences sont moins mises en valeur », déplore Michael Cannon. « John McCain abolirait ce système cruel dans lequel les gens n?ont plus d?assurance lorsqu?ils perdent leur travail », se félicite le chercheur.« En toute honnêteté, ma compagne est nurse, elle ne gagne pas bien sa vie, mais elle ne changera pas de travail car son entreprise accorde une couverture santé à notre fils de neuf ans », raconte Joyce, assistante de Gene chez PetsNyc.1.600 milliards de dollarsD?après le Tax Policy Center, un « think tank » bipartisan, le programme d?Obama coûtera 1.600 milliards de dollars au gouvernement sur dix ans et celui de John McCain, 300 milliards de moins. Mais l?association The Commonwealth Fund estime que le projet du démocrate permettrait de couvrir 34 des 67 millions d?Américains qui, faute de réforme, seront dépourvus d?assurance d?ici à dix ans, contre deux millions seulement pour celui de McCain.Le 4 novembre, Gene King votera pour Obama : « Au cours des dernières années, la réforme de la santé n?a pas été considérée comme une priorité alors que l?on a trouvé de l?argent pour la guerre en Irak, le sauvetage de Wall Street », déplore le petit patron. E. C.« ma compagne est nurse, elle ne gagne pas bien sa vie, mais elle ne changera pas de travail car son entreprise accorde une couverture santé à notre ?fils de neuf ans »
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