Les laboratoires à nouveau dans la ligne de mire de Bruxelles

La Commission européenne ne relâche pas la pression sur le secteur pharmaceutique. Depuis lundi, des perquisitions sont menées au sein de plusieurs laboratoires, pour la deuxième fois de l'année. Cette fois-ci, les « inspections surprises », selon les termes de Bruxelles, visent à épingler des « abus de position dominante ». Le siège européen du génériqueur israélien Teva, au Royaume-Uni, a ainsi été visité, de même que le français Servier, chez qui on indiquait hier que « les raisons de ces perquisitions demeurent confidentielles ». « Les inspections se poursuivent », a confirmé à « La Tribune » un porte-parole de l'Efpia, la fédération européenne du secteur. « Mais nous étions persuadés que cela avait un lien avec les investigations de janvier ! »une position peu claire En effet depuis le début de l'année, la Commission européenne a lancé une vaste enquête sectorielle sur « la concurrence dans l'industrie pharmaceutique », suspectée de retarder la commercialisation de médicaments innovants et de génériques. La majorité des grands laboratoires (Pfizer, GSK, Sanofi-Aventis, Wyeth, AstraZeneca, Teva?) avait été inspectés dans ce cadre en début d'année. Or, cette fois, la Commission a indiqué que ses investigations « ne s'inscrivent pas » dans le cadre de la première enquête. Une position peu claire qui pourrait être précisée demain, jour de la publication du rapport préliminaire de l'enquête sectorielle de janvier. « On devrait en savoir davantage sur les actions que compte mener la Commission européenne », espère-t-on à l'Efpia.Audrey Tonnelier
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