Un clash complique le projet de fusion entre Panasonic et Sanyo

Le représentant de Goldman Sachs s'est levé, a tourné les talons et a quitté la pièce. Impossible selon lui de vendre, dans ces conditions, la participation que détient la banque au capital de Sanyo à Panasonic. « Nous ne sommes plus en négociations avec Panasonic au sujet de Sanyo », a laconiquement fait savoir un porte-parole de Goldman Sachs. Sans préciser si la rupture était définitive.Intervenu lundi soir à Tokyo, ce clash entre l'un des principaux actionnaires de Sanyo et la direction de Panasonic ne remet pas en cause le projet de mariage entre les deux groupes d'électronique. Mais il le complique sérieusement. D'autant que Daiwa Securities qui détient, comme Goldman Sachs, près de 29 % du capital de Sanyo, a lui aussi estimé que « le prix offert est trop bas et ne reflète pas correctement la valeur de l'entreprise ». Le troisième actionnaire de référence, Sumitomo Mitsui, ne s'est pas prononcé mais serait plus conciliant.plus-value de 250 %Les différentes parties n'ont pas dévoilé le montant de leur désaccord. Mais selon la presse japonaise, l'écart serait de taille. Panasonic offrirait 120 yens par action, moins que le cours de Bourse. En face, Goldman Sachs ne serait pas prêt à vendre en dessous de 250 yens. Une exigence à laquelle Panasonic ne voudrait pas céder car la banque américaine, entrée au capital en 2006, empocherait alors une plus-value de 250 % ! La direction du fabricant d'écrans plasma n'a pas officiellement réagi. Mais selon les journaux japonais, elle serait prête à maintenir son OPA même sans accord avec Goldman Sachs.Annoncé le 7 novembre, le projet de mariage doit donner naissance au plus grand groupe d'électronique japonais, devant Hitachi et Sony. La nouvelle société deviendrait notamment le premier fabricant mondial de batteries pour ordinateurs et téléphones mobiles. Elle occuperait aussi une place de premier choix sur le marché prometteur des batteries pour véhicules électriques. O. Pi.
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