Le gouvernement britannique vient au secours de son industrie automobile. Le ministre de l'Industrie, Peter Mandelson, a annoncé hier un plan pour garantir 2,3 milliards de livres (2,5 milliards d'euros) de crédits aux producteurs de véhicules et à leurs principaux fournisseurs. La majorité (1,3 milliard) sera fournie par la Banque européenne d'investissement, tandis que le reste proviendra du gouvernement britannique. Les crédits qui pourront bénéficier de cette garantie devront aider à produire des véhicules moins polluants. « Il ne s'agit pas d'un chèque en blanc ni de subventions », précise Peter Mandelson.Si Downing Street insiste sur le fait que ce n'est pas un « plan de sauvetage », il a quand même décidé de faire un geste parce que l'industrie automobile représente un poids essentiel dans l'économie britannique : un chiffre d'affaires annuel de 51 milliards de livres (54 milliards d'euros), 800.000 emplois et 10 % des exportations du pays. Si les marques britanniques ont quasiment disparu ces dernières années, la construction automobile demeure, Nissan, Toyota et Honda étant les trois principaux producteurs. Cela signifie que l'aide annoncée hier ira essentiellement à des entreprises étrangères, ce qui n'est pas sans provoquer quelques grincements de dents dans la population britannique.Mais le secteur est violemment touché par la crise. Le nombre de nouvelles immatriculations a reculé de 27 % au quatrième trimestre. Les usines sont forcées de fermer temporairement : celle de Honda à Swindon restera portes closes pendant quatre mois, celle de Jaguar pendant deux semaines, et Vauxhall (General Motors) pendant quarante jours? L'industrie automobile britannique a cependant réagi avec une certaine réserve à l'annonce de Peter Mandelson, attendant de connaître les détails exacts du plan lors de sa rencontre avec lui aujourd'hui.

latribune.fr

09 Févr 2009, 15:17

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