Faut-il supprimer l'X ? Ou, plus exactement, faut-il réduire de manière drastique le nombre d'élèves par promotion en cette période de recherche d'économies budgétaires ? Daniel Canepa, énarque, président de l'Association du corps préfectoral, et Jean-Martin Folz, X-Mines, ancien président de PSA, ont remis hier à François Fillon un rapport sur « l'avenir des corps d'ingénieurs de l'État », commandé l'an dernier dans le cadre de la révision générale des politiques publiques. Concernant l'X, la principale école de formation de ces ingénieurs, les deux auteurs remarquent que sur 400 élèves français par promotion, 300 se destinent en moyenne au secteur privé. En 2008, 97 seulement ont choisi le service de l'État, dont 33 les Ponts, 17 l'armement, 9 l'Insee, 9 les Mines. Comment ne plus faire financer par l'État la formation de ceux se destinant au privé ? En limitant le nombre d'élèves par promotion, suggère le rapport. rompre l'hégénomieCette réforme serait aussi l'occasion de rompre avec l'hégémonie de l'X sur les grands corps scientifiques, en recrutant d'avantage de normaliens, d'autant que le nombre de postes d'agrégés diminue, ainsi que des docteurs en sciences. Au passage, ils recommandent d'accroître la place des stages en entreprise durant la scolarité à l'X. Enfin, ils encouragent l'État à accélérer la fusion en cours des grands corps, Mines et Télécoms, Ponts avec Génie rural, pour casser les corporatismes? La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Patrick Coquidé

latribune.fr

09 Avr 2009, 1:40

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