Les dessous de l'affaire Natixis

C'est la cible idéale. Après les stock-options de la Société Généralecute; Générale et les bonus de Cheuvreux, la filiale du Crédit Agricolegricole, ceux versés par Natixis devaient forcément déclencher un tollé. L'établissement a reconnu avoir versé 70 millions d'euros à 3.000 salariés de sa banque de financement et d'investissement, qui emploie 5.650 personnes, soit un peu plus d'un salarié sur deux. Cette somme est en baisse de 73 % par rapport aux bonus versés l'an passé au titre de 2007 et concerne uniquement les traders et banquiers qui ont fait gagner de l'argent à Natixis, selon la banque. Mais la polémique enfle alors que la banque a perdu 2,8 milliards d'euros l'an passé et que ses actionnaires, les Caisses d'Épargne et les Banques Populaires, sont contraints de demander une aide de 5 milliards d'euros à l'État.À l'inverse des idées reçues, l'ensemble des bénéficiaires de ces bonus ne sont pas tous des traders. La moitié d'entre eux travaillent en réalité dans les métiers de financement qui n'ont absolument pas généré de perte chez Natixis. Au contraire, les métiers de financement d'entreprises ou de projets, comme les partenariats publics privés qui marchent fort ces temps-ci, restent des sources de revenus précieuses pour les banques de financement et d'investissement. Pour cette raison, Natixis comme ses concurrents ne veulent pas que ces banquiers de financement souffrent trop des impairs de leurs collègues des marchés.L'autre moitié des bonus est effectivement payée aux salariés des activités de marché. Mais sur les 1.000 traders de Natixis, un tiers va toucher une rémunération variable, selon une porte-parole de la banque. Les autres bénéficiaires des bonus sont des salariés travaillant dans les fonctions support, de contrôle ou des risques. pas de détailEn moyenne, l'enveloppe globale correspond à 23.333 euros par personne pour des salariés dont les rémunérations fixes oscillent selon les métiers entre 60.000 et 120.000 euros pour des banquiers et traders confirmés (5 ans d'expérience et plus) et dépassent rarement 140.000 euros. De leur côté, les juniors touchent entre 40.000 et 50.000 euros de salaire fixe par an, ce qui correspond à des niveaux comparables aux autres secteurs pour des diplômés de grandes écoles.Mais il reste à savoir si les bonus des salariés sont progressifs ou très dispersés et s'ils comprennent des gros montants. Natixis ne donne pas de détail sur le versement de cette enveloppe de 70 millions d'euros. Selon nos informations, le responsable des activités de marchés de Natixis, Marc Breillout, transfuge de la Société Généralecute; Générale, aurait ainsi touché un bonus d'environ 1,3 million d'euros. De quoi alimenter la polémique. M. Pe.
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