Rencontre test à Bonn sur le réchauffement

Neuf mois exactement subsistent avant l'éclosion d'un possible accord international sur la lutte contre le réchauffement climatique dans les années à venir. Une gestation difficile qui débute véritablement ce dimanche à Bonn. Là, les spécialistes du climat, hauts fonctionnaires et experts, se pencheront jusqu'au 8 avril sous l'égide des Nations unies sur un embryon de traité qui récapitule les propositions convergentes mais aussi divergentes émanant de près de 190 pays. Ce document, rédigé par Michael Cutajar, président de l'un des principaux groupes de travail à l'ONU, « marque l'entrée dans la négociation sur le fond », souligne un expert français. Un premier test en tout cas qui sera déterminant pour la suite des négociations dont l'épilogue est prévu en décembre à Copenhague. D'ici là, « il faut s'attendre à des crispations, car les tentatives de Michael Cutajar pour rapprocher les positions vont heurter certains pays », estime pour sa part Damien Demailly, chargé du climat à WWF.réclamationPourtant, les conditions d'un vrai dialogue sont réunies. Barack Obama, dont l'équipe fera ses débuts à Bonn, envisage de ramener en 2020 le niveau des émissions de CO2 de son pays, premier émetteur mondial, à celui de 1990, soit une réduction d'environ 15 %. Mais l'Union européenne, qui s'est fixée l'objectif d'une diminution de 20 % de ses rejets et même 30 % si un accord international est conclu, doute que l'effort vers lequel s'oriente Washington est d'une ampleur comparable au sien (1 % environ de la richesse produite dans l'Union). De leur côté, les pays émergents, hostiles à toute contrainte en matière climatique pouvant retarder leur rattrapage économique, sont fortement encouragés à décélérer le rythme de leurs émissions de 15 % à 30 %, par exemple en améliorant leur efficacité énergétique. Mais ceux-ci réclament en contrepartie des aides financières que les pays du Nord ont consenti à leur accorder sans toutefois apporter beaucoup de précisions.Laurent ChemineauLes pays émergents sont fortement encouragés à décélérer le rythme de leurs émissions de 15 % à 30 %.
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