télécomsFrance Télécome;lécom semble dans l'impasse en Égypte, où il tente de prendre le contrôle du numéro un du mobile, Mobinil, dont il détient déjà 36,3 %. Le bras de fer judiciaire et médiatique qui l'oppose à l'autre actionnaire de référence de Mobinil, le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, à la tête d'Orascom Telecom, est en train de tourner en sa défaveur. L'autorité boursière égyptienne vient de rejeter son projet d'offre publique d'achat sur le capital de l'entité cotée au Caire, ECMS.En outre, elle a aussi bloqué l'exécution de la sentence arbitrale de la Chambre de commerce internationale qui avait autorisé en mars l'opérateur français à racheter les 28,75 % détenus par Orascom Telecom dans le holding de contrôle de Mobinil, pour environ 530 millions d'euros. France Télécome;lécom a indiqué hier qu'il allait « utiliser toutes les voies de recours tant au niveau national qu'international pour contester les décisions des autorités de marché et rétablir son droit. »L'opérateur hexagonal avait d'abord proposé 200 livres égyptiennes par action, soit près de 1,3 milliard d'euros pour le capital flottant d'ECMS. Cette OPA a été rejetée début avril par le gendarme de la Bourse du Caire au motif que le montant était différent de celui prévu par cette sentence, soit l'équivalent de 273 livres. Orascom, qui détient aussi 20 % en direct d'ECMS, réclame également 273 livres. Le 19 mai, France Télécome;lécom a relevé son offre de 18,5 %, à 237 livres, reflétant une prime de 43 % par rapport aux cours moyens pondérés des six derniers mois : toujours pas assez. Mais il ne semble pas du tout prêt à faire un geste supplémentaire, qui porterait à 1,7 milliard d'euros sa facture, en plus des 530 millions à verser à Naguib Sawiris pour ses parts dans le holding. Le groupe français souligne notamment que la valorisation de cette dernière intègre la valeur de la marque ainsi que celle du contrôle de l'opérateur égyptien, et ne peut donc être égale à celle de l'entité cotée.France Télécome;lécom pourrait renoncer à tout projet d'OPA, laisse-t-on entendre au siège. Malgré certaines rumeurs, il ne semble pas envisager de se désengager de Mobinil, dans lequel il est entré au capital en 2001. D'autant que l'opérateur égyptien est un bel actif : il compte plus de 21 millions d'abonnés au 31 mars, un parc en hausse de 31 %, et une part de marché de 45,6 %, en léger repli, tandis qu'à 48,8 % sa marge brute opérationnelle s'est encore améliorée. Delphine Cuny

latribune.fr

10 Juin 2009, 1:39

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