défenseLe nettoyage des comptes de Thales a commencé. Le groupe d'électronique a annoncé, lors de la publication des résultats semestriels, des provisions d'un montant de 168 millions d'euros, dont 102 millions sur le programme de système de vol (FMS) de l'A400M porté par la division aéronautique (lire « La Tribune » du 2 avril). Tout en reconnaissant des erreurs internes dans la conduite de ce programme, Thales a indiqué espérer obtenir des « compensations » d'Airbus Military, maître d'?uvre de l'A400M et qui, semble-t-il, a mis trop de temps avant de fixer précisément les spécifications opérationnelles du FMS.Du coup, la marge brute de Thales chute de 19 %, à 1,05 milliard d'euros (contre 1,2 milliard au premier semestre 2008), et le résultat opérationnel de 82 % à 68 millions d'euros (contre 375 millions). Ce qui impacte mécaniquement le résultat net, qui s'effondre à 12 millions d'euros, contre 289 millions. Bref, un nettoyage classique lorsqu'un nouveau PDG débarque à la tête d'un groupe bien que Luc Vigneron, qui a pris ses fonctions au mois de mai, s'en défende. « Ces résultats reflètent la situation de la société à un moment donn頻, a-t-il expliqué.optimismePour autant, Thales, hors provisions et restructurations, « résiste plutôt bien » dans un environnement économique difficile, a-t-il admis, à l'exception de l'aéronautique (? 150 millions d'euros de résultat opérationnel) et de la sécurité (? 23 millions). Ainsi, le chiffre d'affaires est en progression de 2 % au premier semestre. Au-delà, Luc Vigneron espère au second semestre renouer « avec un taux de résultat opérationnel courant dans la ligne des performances enregistrées sur les périodes correspondantes des années récentes ».Pour le PDG, après avoir demandé deux points supplémentaires aux patrons de division, la priorité est désormais à « l'amélioration de l'exécution des programmes » dans certains secteurs d'activité et de « simplifier l'organisation et réduire les coûts ». Il entend apporter des « idées simplificatrices sur certains modes de fonctionnement » ou de décision, a-t-il précisé, sans souhaiter en dire plus. Il mène une « analyse stratégique » de l'entreprise d'ici à la fin de l'année ou le début de 2010. Michel Cabirol

latribune.fr

11 Août 2009, 1:43

Partager :