Elle est théorisée par l'économiste Arthur Pigou dès 1920.D'...

D'où vient-elle ?2Dès 1920, l'économiste Arthur Pigou propose d'introduire une taxe environnementale pour contrer les « effets externes » d'un acte de production ou de consommation, prenant pour exemple les escarbilles des locomotives qui déclenchaient des incendies. Une thèse aussitôt dénoncée par nombre d'économistes libéraux. En France, le débat réapparaît en 1990 avec un rapport interministériel sur l'effet de serre. Puis, en 1997, dans le cadre des négociations internationales sur le protocole de Kyoto qui opposa partisans de la taxe à ceux du marché des permis d'émission, qui l'ont finalement emporté. Le débat rebondit dans l'Hexagone à l'initiative de Nicolas Hulot et de son pacte écologique, qui s'est rallié à l'idée d'une coexistence du système des permis, dont le champ d'application est limité aux industries polluantes, et de la taxe pour accélérer la mutation verte de nos économies. En avalisant l'objectif de diviser par quatre les rejets de CO2 d'ici à 2050, le Grenelle de l'environnement a de facto choisi d'introduire une taxe carbone dans la fiscalité française. La « conférence des experts », réunie par le gouvernement et que préside Michel Rocard, a donné corps à cette promesse électorale, malgré les lobbies ? nombreux ? qui en contestent, sinon l'efficacité, du moins l'opportunité en temps de crise.
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