créditAlors que le dispositif du médiateur du crédit est prolongé jusqu'à la fin de l'année prochaine, les statistiques de la Banque de France témoignent que le malaise en matière de crédit n'est pas le seul fait de l'offre des banques, mais aussi de la demande des entreprises hexagonales qui s'ajuste à la mauvaise conjoncture. Entre mai et juin, le taux de croissance annuel des encours de crédits aux sociétés non financières est passé de 4,2 à 2,4 %. La contraction des crédits de trésorerie aux entreprises ? ils financent principalement les stocks et l'activité courante ? est particulièrement marquée. Ceux-ci ont en effet diminué de 8,8 % en juin, après avoir déjà fondu de 4,5 % en mai.les particuliers aussi« C'est caractéristique d'une situation de récession », note l'économiste du Crédit Agricolegricole, Olivier Eluère. « Les entreprises produisent moins et elles déstockent : elles ont donc moins de besoins de financement en matière d'achats intermédiaires ou de stocks », explique-t-il. Les encours de crédits d'investissement, eux, progressent toujours mais nettement moins vite (6,1 %, après 7,7 %).Le tableau n'est pas plus brillant du côté des ménages. La décélération des encours des crédits aux particuliers se poursuit. Un phénomène essentiellement imputable au ralentissement de l'activité sur le marché de l'immobilier : la croissance de l'encours des crédits à l'habitat est passée de 6,1 % en avril à 5,7 % en mai, puis 5 % en juin. Ces chiffres ne rendent toutefois que partiellement compte de la baisse spectaculaire de la production de nouveaux prêts à l'habitat (de l'ordre de ? 30 %). La semaine dernière, l'Association française des sociétés financières faisait également état d'une baisse de 15,5 % de la production de crédit à la consommation au premier semestre. S. R.

latribune.fr

11 Août 2009, 1:44

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