Éclaircie pour l'industrie du diamant

erres précieusesLe marché du diamant recommence doucement à briller. Le sud-africain De Beers, premier producteur mondial de diamant, estime que « la reprise observée au deuxième trimestre se poursuivra au troisième ». À telle enseigne que le groupe va commencer à augmenter sa production. Emportée par la tornade des subprimes, l'industrie du diamant avait connu depuis l'automne une crise sans précédent depuis l'éclatement de la bulle spéculative sur cette pierre précieuse dans les années 1980. bilans assainisLes chiffres de De Beers sont éloquents?: le bénéfice net s'est écroulé de 99 %, à 3 millions de dollars (2,1 millions d'euros) au premier semestre, pour un chiffre d'affaires en chute de 57 %, à 1,4 milliard.Cette chute s'est avérée d'autant plus dramatique que les banques ont coupé le robinet du crédit. Or pour financer ses investissements, l'industrie du diamant fonctionne grâce à l'emprunt. Résultat, les actionnaires de De Beers, à savoir le groupe Anglo American, propriétaire de 45?% du capital, la famille Oppenheimer (40?%) et le gouvernement du Bostwana (15?%) ont dû injecter 500 millions de dollars dans la société, en février. Une bouffée d'oxygène pour De Beers, dont les 4 milliards de dollars de dettes ne représentent plus que 40 ?% des fonds propres. En aval de la filière, les diamantaires d'Anvers, confrontés eux aussi à un endettement insupportable, ont obtenu des crédits bancaires, en échange de? diamants. Les bilans assainis, il faut espérer que l'amélioration constatée par De Beers ne soit pas un feu de paille. Le groupe minier, pour la première fois de son histoire, a détaillé ses résultats trimestre par trimestre. Histoire de montrer qu'après une perte nette de 186 millions de dollars au premier trimestre, il avait dégagé un bénéfice de 189 millions au deuxième. Et que le chiffre d'affaires, limité à 400 millions de dollars au terme des trois premiers mois de l'année, s'était élevé à 1,3 milliard durant la période d'avril à juin. Autre élément encourageant, le bureau de recherche Unity Marketing indique que la confiance des riches Américains s'est redressée avec une force inédite, au deuxième trimestre. Or les États-Unis ne représentent pas moins de 50?% des ventes au détail de bijoux dans le monde. Enfin, souligne le bureau d'analyse RBC Capital Markets, les prix du diamant ont rebondi de près de 30?% depuis la mi-mars. Un rapport avec la saison des mariages?? En tout état de cause, les couples n'ont pas réduit leur budget consacré aux bagues de fiançailles et aux alliances, affirme De Beers. Christine Lejoux
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