Universités  : man ? uvres autour de La Défense

enseignementLa Défense, futur pôle universitaire ? Depuis que l'université Paris IX Dauphine, laissée pour compte des projets de campus parisiens, s'est mise à rêver de ses tours, l'idée a été publiquement promue par Nicolas Sarkozy. Fin avril, dans son discours sur le Grand Paris, celui-ci évoquait un grand cluster « autour de la cité financière de La Défense [?] où l'université Dauphine s'installera d'ici cinq ans ». Dans cette perspective, les tractations s'accélèrent.Dauphine, à l'étroit dans l'ancien siège de l'Otan, a déjà noué des partenariats avec le pôle universitaire Léonard-de-Vinci (PULV), la fameuse « fac Pasqua », située à Courbevoie, qui avait défrayé la chronique lors de sa création en 1995 par le président du conseil général des Hauts-de-Seine d'alors. « Il est vrai que l'idée de cluster donne un sens à ma démarche immobilière », consent Laurent Batsch, le président de Dauphine. Concrètement, outre la création de deux doubles mastères communs en 2010, une douzaine de mastères finance de Dauphine (500 étudiants) s'installeront dès la rentrée 2009 dans les locaux du PULV. Un accord gagnant-gagnant. Le PULV, présidé par Charles Pasqua, doit en effet compenser la baisse des subventions du conseil général, son propriétaire, que d'aucuns attribuent à la volonté de son président Patrick Devedjian (en guerre ouverte avec Charles Pasqua) de récupérer les locaux? « La condition est que Dauphine finance son arrivée, soit 600.000 à 700.000 euros par an », confie Charles Pasqua à « La Tribune ».Des discussions sont en cours avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour subventionner le loyer. Parallèlement, le PULV a réussi à redonner vie à un accord avorté il y a deux ans avec Paris X Nanterre pour la création en 2010 de deux mastères communs dans le sport et l'ingénierie aéronautique. Une bonne façon pour le PULV de sanctuariser la jouissance de ses locaux. « Nous ne sommes pas une société hôtelière ! Il faut qu'il y ait dans l'Ouest parisien un regroupement universitaire au-delà même de Cergy », se défend Charles Pasqua, évoquant les grandes écoles de commerce. Si aucun contact n'a encore été pris avec l'Essec ou l'ESCP Europe (HEC est sur le futur campus de Saclay), « c'est dans l'air », souffle l'ancien ministre de l'Intérieur. En attendant, les collaborations nouées avec Dauphine et Nanterre ont vocation à « aller plus loin ». Mais il faudra compter avec le jeu politique. Clarisse Jay
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