Barack Obama veut forcer la paix en Israël

Proche-OrientWashington a dépêché une équipe de choc en Israël. En trois jours, George Mitchell, l'émissaire spécial au Moyen-Orient, Robert Gates, le secrétaire à la Défense et James Jones, le conseiller à la sécurité nationale débarquent ou sont sur le point de le faire pour discuter colonisation, plan de paix avec la Syrie et programme nucléaire iranien.Après avoir tapé du poing sur la table pour obtenir un gel total de la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie où vivent 300.000 Israéliens ainsi que dans la partie arabe de Jérusalem, le président américain a réévalué à la baisse ses ambitions. Il souhaite désormais parvenir à un « arrangement » avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, sur un arrêt officiel de la colonisation, tout en permettant d'achever des centaines de logements en cours de chantier.Dans un premier temps, Barack Obama s'était montré très ferme sur ce dossier en espérant obtenir en échange des « gestes » de la part de pays arabes, comme l'ouverture de bureaux de représentation en Israël ou le droit pour les avions civils israéliens de survoler l'espace aérien des pays du Golfe. Mais ce scénario n'a pas marché. Les pays arabes n'ont rien lâché. Ils continuent d'exiger un retrait israélien de tous les territoires conquis en juin 1967 avant toute normalisation des relations. George Mitchell, qui s'est également rendu en Syrie, espère malgré tout obtenir une relance des négociations entre Damas et Israël, bloquées depuis plusieurs mois.Sur l'Iran, le message américain est clair : les États-Unis ne veulent en aucun cas qu'Israël les mette devant un fait accompli en lançant une attaque surprise contre les installations nucléaires iraniennes. Robert Gates a prêché la patience à ses interlocuteurs israéliens en soulignant que des sanctions internationales beaucoup plus dures devraient être imposées en septembre contre l'Iran. Il a précisé que Barack Obama s'attendait à une réponse de l'Iran sur le dossier nucléaire à l'automne. Le 10 juillet, le président américain avait averti l'Iran que la communauté internationale n'allait pas attendre indéfiniment une réponse à son offre de dialogue sur le dossier nucléaire. Reste à savoir si le message sera entendu. Ehoud Barak, le ministre israélien de la Défense, a d'ailleurs réaffirmé après sa rencontre avec Robert Gates qu'Israël ne rejetait « aucune option », y compris militaire contre l'Iran. PASCAL LACORIE, à jérusalem
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