Vers l'envol du Rafale à l'export

C'est demain que la loi de programmation militaire (LPM) sera examinée en Conseil des ministres. Pour les six prochaines années (2009-2014), l'État consacrera une enveloppe de plus de 180 milliards d'euros à l'équipement de ses forces armées. L'un des programmes majeurs, l'avion de combat Rafale fabriqué par Dassault Aviation, fera l'objet d'une commande de 60 exemplaires en 2009. Au total, 286 appareils seront livrés à l'armée de l'air (228) et à la marine (58). Selon nos informations, la cadence de livraison de l'avion de combat s'élèvera au minimum autour de 8,5 appareils par an sur la période de 2009-2014 (14 avions en 2009, 15 en 2010, 11 en 2011, 8 en 2012, 5 en 2013 et 5 en 2014). Soit moins d'un avion par mois à sortir pour les usines Dassault. Toutefois, ces cadences tiendront compte des contrats à l'exportation que pourrait gagner in fine le Rafale, explique-t-on à « La Tribune ». C'est l'une des souplesses sur laquelle s'appuie la LPM dans l'élaboration des cadences de livraison des matériels militaires destinés aux armées. Selon la réussite à l'exportation, les cadences sont revues à la baisse ou à la hausse pour en tenir compte. Afin de réactualiser les cadences, un rendez-vous est en principe pris en 2010 pour acter ces marges de man?uvre de la LPM.Grèce, Libye ou brésilÀ l'exportation, le Rafale n'a jamais été aussi proche d'un succès. Notamment aux Émirats arabes unis (EAU) et au Brésil ainsi qu'en Grèce et en Libye. À moyen terme, l'avion de combat dispose de solides arguments en Suisse, où il a commencé des évaluations opérationnelles, et au Qatar. Selon une source proche du dossier, « a priori, le Rafale va être choisi avant la fin de l'année ». L'avion de combat tiendrait la corde dans deux pays, les EAU et le Brésil, dont l'armée de l'air préfère pourtant l'avion de combat suédois Gripen. Mais les excellentes relations entre Lula et Nicolas Sarkozy, qui vont se rencontrer le 23 décembre, devraient permettre de surmonter ces réticences. Aux EAU, le dossier avance bien. À tel point que, selon nos informations, les négociations sont redescendues au niveau des industriels. L'État se serait engagé à reprendre les Mirage 2000-9. Soit pour une revente à un pays tiers, soit pour l'armée de l'air française.
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