la gestion pour compte propre a échappé à tout contrôle

Si les décisions de leur directeur financier, Julien Carmona, avaient été suivies à la lettre, jamais les Caisses d'Épargne n'auraient perdu 751 millions d'euros sur les marchés. En mars 2008, le membre du directoire en charge des finances et des risques observe que, même si l'activité pour compte propre est bénéficiaire (100 millions d'euros de bénéfices par an en moyenne), il vaut mieux la sortir du giron de l'organe central du groupe CNCE, quitte à la mettre dans la filiale Natixis, comme l'ont déjà fait les Banques Populaires. Sur proposition de Julien Carmona, le directeur général, Nicolas Mérindol, demande, le 3 avril 2008, l'arrêt des activités pour compte propre. La Commission bancaire est informée de ce choix le 5 juin, avant même l'aval du directoire le 23 juin. En juillet, un plan est mis sur pied. Objectif?: mettre un terme à cette activité au plus tard le 31 décembre. Dans cette optique, le responsable de la petite salle des marchés démissionne en juillet. Mais il ne doit quitter les murs que fin septembre. Le 8 août, l'Écureuil informe la Commission bancaire de la décision de ses dirigeants. Mais le dispositif a une faille?: il n'organise pas le contrôle de la disparition de l'activité. Alors que la crise financière bat son plein et que les Caisses d'Épargne sont mobilisées sur les difficultés de leurs deux filiales, Natixis et Nexity, la réduction de l'activité pour compte propre se fait « au petit bonheur la chance », ou plus précisément, la malchance. G. L. S. et B. S.
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