Les péripéties de l'action Volkswagen n'en finissent pas de donner le tournis aux marchés, avec un inédit, à la Bourse de Francfort. Hier, l'action du groupe de Wolfsburg a gagné à la clôture 146,62 %, atteignant 520 euros. Le titre fait l'objet depuis plusieurs semaines d'une immense volatilité et, en un mois, il a évolué entre 201 et 452 euros. Hier, c'est Porsche qui a déclenché cette fièvre acheteuse en annonçant qu'il détenait 42,6 % de VW et 31,5 % en op ions. Le groupe de voitures de sport veut parvenir à 75 % en 2009. Cette clarification avait pour but de « permettre aux vendeurs à découvert de déboucler leurs positions sans hâte ». Peine perdue. Les vendeurs à découvert sont désormais confrontés au risque d'assèchement du marché. Avec Porsche qui monte en puissance et le Land de Basse-Saxe qui détient toujours 20,2 % du capital, le nombre d'actions disponibles pour pouvoir couvrir ses positions à découvert et réduire la casse est très limité. Or, selon les dernières données disponibles, près de 15 % des actions Volkswagen ont été prêtées en grande partie dans le cadre d'un système de vente à découvert. Bref, l'action VW devient une denrée très recherchée. D'où l'envolée vertigineuse des cours, qui n'a rien à voir avec les fondamentaux du groupe : les analystes estiment la valeur réelle de l'action comprise entre 70 et 110 euros. A ce compte, tout semble possible. Les analystes de DZ Bank évoquent ainsi un cours de l'action Volkswagen à 911 euros. Clin d'?il, bien sûr vis-à-vis du célèbre modèle de Porsche, mais qui sait s'il ne s'agit que d'une plaisanterie ? R.G.+ 146,62 %

latribune.fr

07 Nov 2008, 1:30

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