Les miniers en bien mauvaise posture

C'est bien connu des marchés? : les héros d'hier font souvent les martyrs d'aujourd'hui. Plébiscités il y a peu encore par les investisseurs, les miniers subissent dorénavant un retour de bâton. Preuve en est, le marché britannique, traditionnelle place de référence pour les mastodontes de l'extraction, est frappé de plein fouet par la chute de ces valeurs. Rio Tinto, Anglo American, Xstrata font partie depuis trois mois des dix plus fortes baisses du Footsie.Les anciennes stars de la cote londonienne se retrouvent aujourd'hui au carrefour de nombreuses calamités économiques. À commencer par le marasme conjoncturel. La théorie du découplage ayant fait long feu, les économies émergentes tournent au ralenti. En atteste l'augmentation des stock de certains métaux comme l'aluminium qui ont bondi de 6 % la semaine dernière. Ceux du cuivre sont passés depuis cet été de 110.000 à 210.000 tonnes. Le coup de frein est tel que les analystes de chez Oddo estiment que la croissance de la demande mondiale d'acier sera réduite à 2,2 % en 2009 contre 5,2 % en 2008.effet domino « Le secteur minier se trouve confronté actuellement à l'effondrement des secteurs de l'automobile et de la construction qui représentent grosso modo 60 % de leur l'activité annuelle », explique Arnaud Cayla, gérant actions chez Barclays. Un effet domino qui va contraindre les groupes a revoir à la baisse leur capacité d'au moins 15 % à 20 % en 2009 selon ce dernier. Après Rio Tinto et Alcoa, c'est Anglo American qui annonçait la semaine dernière sa volonté de réduire la voilure afin de privilégier les activités les moins coûteuses. Une politique qui tombe d'ailleurs à point nommé à l'heure de la crise financière et de la raréfaction des octrois de crédit. Gaël Vautrin
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