« Dans les catastrophes naturelles, la prévention paie toujours »

hivan subramaniam, pdg de fm globalQuelle incidence les catastrophes de 2008 ont-elles eue sur votre activité??L'année 2008 a été marquée par une fréquence inhabituelle de désastres?: explosion d'une usine de gaz en Australie, inondation à Ohio City, accidents dans des mines dont l'activité avait décuplé du fait de la flambée du prix des matières premières, tempête de neige puis tremblement de terre en Chine, etc. L'ouragan Ike, qui selon les premières estimations ne devait coûter qu'entre 1 et 2 milliards de dollars aux assureurs, leur a finalement coûté 15 milliards, pour moitié en dommages commerciaux. Dans les catastrophes naturelles, la prévention paie toujours?: les pertes de FM Global liées à Ike n'avoisineront que 200 millions de dollars, ce qui est modeste compte tenu de notre part de marché de 40 % aux États-Unis. Notre ratio combiné (sinistres et frais de gestion rapportés aux primes) a atteint 103 % fin 2008, en comptant le reversement de prime pour ses sociétaires (« membership credit »), contre 77 % un an plus tôt.Quel impact la crise a-t-elle sur FM Global??Nous n'avons qu'une activité, l'assurance dommages et la prévention. Nous ne sommes pas diversifiés dans la couverture contre les défauts obligataires (CDS) ou d'autres produits financiers complexes. Voilà peu, on nous aurait taxés d'entreprise ennuyeuse?! Nous n'avons pas de dettes et comme FM Global est un mutualiste, nous ne sommes pas cotés. La crise des marchés a toutefois touché notre portefeuille d'actions, pourtant très diversifié. À la fin septembre, il avait perdu 23 % en neuf mois contre 27 % pour le S&P 500. Tout compte fait, la société se trouve en bonne forme financière et dans une situation moins mauvaise que les autres assureurs?!Comment gérez-vous l'internationalisation de vos clients??Nos clients ne produisent plus nécessairement ce qu'ils vendent, ce qui a réduit leur profil de risque. Mais la chaîne logistique s'est considérablement rallongée entre les lieux de production et de commercialisation. De fait, nous travaillons avec les autorités locales, que ce soit en Chine ou dans les pays d'Europe de l'Est pour développer les critères de sécurité et identifier les endroits à risques, susceptibles par exemple, d'être inondés. Cela nous permet de conseiller nos clients sur leur choix d'implantation ou sur celui de leurs sous-traitants. nNous ne sommes pas diversifiés dans des produits financiers complexes. Voilà peu, on nous aurait taxés d'entreprise ennuyeuse!
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