Le « grand huit », une rocade ferroviaire imaginée par Christian Blanc, le secrétaire d'État à la Région capitale, constitue la base du projet pharaonique de Nicolas Sarkozy pour le Grand Paris. Le chef de l'État annoncera aujourd'hui un investissement de 35 milliards d'euros pour les transports en Île-de-France, qui fera l'objet d'une multitude de chantiers d'ici à 2025.Le tracé exact de la grande rocade « sera dévoilé avant l'ét頻, précise l'Élysée. Il sera fortement inspiré de la rocade ferroviaire : un « grand huit » de 140 km reliant les grands pôles économiques franciliens avec les aéroports et les gares TGV. Le coût de cette rocade est estimé à plus de 20 milliards d'euros. Ce « réseau de transport primaire » du Grand Paris, selon l'Élysée, pourrait être réalisé « d'ici à douze ans » et les premiers coups de pioches donnés « dès 2012 ». En outre, ce dernier ne serait plus entièrement souterrain comme l'envisageait initialement Christian Blanc. Car il pourrait reprendre certains tronçons du projet d'Arc Express (6 à 7 milliards), porté par Jean-Paul Huchon, président de la région et du Stif, l'autorité organisatrice des transports, et qui serait en grande partie abandonné.leviers de financementMais si Arc Express ne se fera pas, les autres projets au programme du Stif (que l'Élysée qualifie de « réseau secondaire » du Grand Paris) seront confirmés, voire accélérés. Parmi ces derniers : la modernisation des lignes RER (B, C, D), la prolongation du RER E (Eole) jusqu'au quartier de La Défense ou encore la rénovation des voies et des trains du RER A. La question de la répartition des financements reste ouverte alors que Jean-Paul Huchon a répété à de nombreuses reprises que les collectivités pourraient mettre 12 ou 13 milliards dans les transports du Grand Paris. Un établissement public serait créé pour lancer le chantier de la grande rocade mais son financement « reste à l'étude », selon l'Élysée. La formule du partenariat public-privé (PPP) est envisagée. « Cela semble très audacieux mais faisable à condition de scinder le chantier en plusieurs lots, et de demander à des sociétés distinctes de les financer », prévient un constructeur. Parmi les autres leviers de financement possibles, la création d'une surtaxe sur le foncier valorisé par la grande rocade est déjà à l'étude.Marine Relinger avec S. Sa.

latribune.fr

15 Mai 2009, 1:41

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