Sarkozy dessine le futur Grand Paris

Prendre de la hauteur. Voilà ce que compte faire Nicolas Sarkozy lorsqu'il présentera cet après-midi à la Cité de l'architecture, au Trocadéro, les grandes lignes de son projet pour l'aménagement du Grand Paris. Le président entamera en effet son discours en évoquant la nécessité de renouveler « la pensée urbaine » pour imaginer la métropole du XXIe siècle. On sera bien loin des querelles politiciennes sur la gouvernance de Paris et de sa région lancées à l'occasion de la remise du rapport Balladur début mars. Volontairement, cette question ne sera pas abordée par Nicolas Sarkozy, qui la renvoie à des jours meilleurs.En revanche, il réaffirmera sa volonté de renforcer la compétitivité de la région parisienne. Depuis quinze ans, la croissance économique de l'Île-de-France n'a pas été supérieure à celle de l'ensemble de l'Hexagone alors qu'elle réalise 20 % du PIB national. Preuve selon l'Élysée que la région parisienne n'est pas une locomotive économique comme le sont d'autres régions capitales à travers le monde. En vingt ans, l'Élysée estime pourtant que 1 million d'emplois supplémentaires peuvent être créés en Île-de-France. Comment rattraper le retard pour atteindre cet objectif ? En développant une dizaine de pôles d'excellence entourant Paris, comme le plateau de Saclay, Roissy-Villepinte, Orly-Rungis ou la vallée de la santé et des biotechnologies, au sud de la capitale. Autre grand axe du projet de Nicolas Sarkozy : le développement des transports en commun, avec en particulier la construction d'ici douze ans d'une rocade ferrée souterraine de 140 kilomètres pour relier ces pôles de compétitivité (voir ci-dessous).projets complémentairesMais le président insistera cet après midi sur la complémentarité de cet ambitieux projet avec ceux déjà programmés ou annoncés par la région Île-de-France, présidée par le socialiste Jean-Paul Huchon. À l'été, un schéma précis de développement des transports devra être arrêté, insistera le président. l'Élysée estime que l'amélioration des transports coûtera 35 milliards d'euros au total. Nicolas Sarkozy ne s'attardera pas sur le plan de financement. Des discussions entre l'État, les collectivités locales et des partenaires privés devront s'engager rapidement pour boucler le budget sous l'égide du secrétaire d'État à l'Aménagement de la région capitale, Christian Blanc.Le président souhaite que, dès l'automne, le gouvernement dépose les textes législatifs et réglementaires permettant la mise en ?uvre de ses projets pour le Grand Paris.
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