Alcatel-Lucent cherche sa croissance en Chine

Être parmi les trois premiers équipementiers en télécoms sur le marché chinois. C'était l'un des objectifs fixés par Ben Verwaayen lors de son arrivée à la direction générale d'Alcatel-Lucent en septembre 2008. S'il tient le rythme suivi depuis quelques semaines, le groupe a des chances d'atteindre son objectif. Après avoir été retenu le 23 mars par China Unicom pour déployer une partie de son réseau de téléphonie mobile de troisième génération, l'équipementier en télécoms vient de signer deux nouveaux contrats auprès de China Mobile et China Telecom, les deux autres opérateurs du pays.Il s'agit en partie de la reconduction de contrats cadres annuels. Mais ces deux nouvelles signatures rapporteront au total cette année 1,7 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros) de chiffre d'affaires. « Ces annonces nous confortent à penser qu'Alcatel-Lucent va accroître son chiffre d'affaires cette année en Chine », estime Odon de Laporte, analyste spécialiste du secteur des équipements télécoms chez Cheuvreux. Selon lui, avec le contrat China Unicom, Alcatel-Lucent, présent sur les trois technologies déployées par les opérateurs du pays, devrait dégager plus de 2 milliards de dollars de revenus en Chine en 2009.marges réduitesDominé par les acteurs locaux, Huawei et ZTE, la Chine fait figure d'oasis pour tous les équipementiers en télécoms, avec une croissance estimée de 5 % alors que le marché mondial risque de chuter de 10 % cette année. En retard par rapport à l'Europe, aux États-Unis ou au Japon, le pays vient tout juste d'attribuer ses licences de téléphonie mobile 3G. D'où la multiplication de contrats de la part des trois opérateurs. Au total, le chantier de la 3G chinoise pourrait représenter plus de 30 milliards d'euros d'investissements.Vu la concurrence entre les opérateurs occidentaux et européens, la question est de savoir dans quelles conditions tarifaires ont été conclu ces contrats. Alcatel-Lucent ne communique pas sur ce point, mais il est probable que les marges ne soient pas très élevées. Ces gains de part de marché visent aussi à préparer les prochains appels d'offres. Car, derrière la 3G, se profile à moyen terme le déploiement de la 4G. Or, il est essentiel pour les équipementiers de prendre position dès aujourd'hui pour être sûr d'être de la partie au moment du déploiement de ces nouveaux réseaux mobiles à très haut débit. Olivier Pinaud
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.