Obama-FDR, le matchL'Amérique entière, comme une bonne parti...

Obama-FDR, le matchL'Amérique entière, comme une bonne partie des médias internationaux dont votre journal d'aujourd'hui, sacrifie pieusement au rite des cent jours. Sous-entendu?: les cent premiers jours de la présidence de Barack Obama. Attention?: rien à voir avec les cent jours en France, qui renvoient à la fin pathétique de l'épopée napoléonienne. Aux états-Unis, les cent jours font partie de la légende dorée de Franklin D. Roosevelt. En accédant à la Maison-Blanche, le 4 mars 1933, FDR s'était mis au travail l'après-midi même. Sa première décision?: fermer toutes les banques pour cinq jours. Le Congrès avait ensuite été appelé à voter en cent jours (entre le 9 mars et le 16 juillet) un nombre prodigieux de lois connues sous le nom de New Deal. Au passage, la prohibition fut assouplie, pour que l'Amérique de la Dépression puisse au moins tranquillement boire une bière fraîche. Depuis, tous les présidents américains ont été soumis à un examen minutieux à l'approche de cette barre devenue symbolique. Barack Obama davantage encore que les autres, puisqu'il a été élu au moment où son pays sombrait dans une récession historique. Les observateurs notent qu'il n'a pas fait passer autant de lois majeures que FDR (seize, à l'époque), tout en admettant qu'il a abordé tous les grands sujets. Pour ce qui est de la dépense, les sommes qu'il a engagées en plans de relance ou de soutien aux banques et à l'automobile dépassent tout ce qui a jamais été fait de mémoire d'homme. Il y était invité par des économistes comme Paul Krugman, Prix Nobel et toujours franc-tireur, qui clamait qu'aucun « stimulus » n'était assez audacieux pour empêcher la catastrophe. Le verre à moitié vide?: hier, la dette des États-Unis a atteint le niveau inouï de 11.000 milliards de dollars. Le verre à moitié plein?: la confiance des consommateurs américains a fait un bond, regagnant d'un coup douze points. Et, au bout de cent jours, la popularité d'Obama reste au plus haut. Son prénom, Barack, signifie bé[email protected]
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