Les restaurateurs seront certainement tentés de redonner des couleurs à leurs résultats grâce à la baisse de la TVA. Cet avantage intervient alors que la crise fragilise les entreprises du secteur. Charlotte Tartanson, en charge du panel NPD Crest, constate au premier trimestre 2009 une baisse de 1,3 % des dépenses en moyenne dans les cafés et restaurants et un recul de 0,3 % de leur fréquentation pour le troisième trimestre consécutif. Sur les trois derniers mois, cela représente 26 millions de tickets perdus ! Tous les segments de la restauration ne souffrent pas de la même façon. La restauration rapide tire son épingle du jeu. McDonald's France, premier restaurateur en France, a enregistré une croissance de 11,2 % de ses ventes en 2008, à 3,3 milliards d'euros. Dans le sillage de cette marque emblématique, le segment de la restauration rapide ne cesse de gagner des parts de marché. Déjà 8 repas sur 10 sont consommés dans la gamme inférieure à 15 euros, souligne Bernard Boutboul, président du cabinet d'étude Gira Conseil.« Insatisfactions »« Le secteur s'effondre par son centre, constate-t-il. La gamme offrant des repas entre 17 et 27 euros concentre toutes les insatisfactions car elle est souvent jugée trop chère pour ce qu'elle offre. » C'est le cas de chaînes telles que celles exploitées par le groupe Flo (Hippopotamus, Bistro Romain, brasseries). Le groupe a décidé de stopper net son expansion en attendant la fin de la crise.Gilles Pélisson, président du groupe Accor, qui exploite des restaurants dans ses hôtels, constate que dans tous les pays, des restaurants ouvrent avec des décors sophistiqués. Il estime que les restaurants français doivent réinvestir dans leurs décors. Un avis partagé par le secrétaire d'État chargé du commerce, qui met des prêts bonifiés à disposition des restaurateurs. H. D.

latribune.fr

15 Mai 2009, 1:37

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