L'OCDE plaide pour une accélération des réformes

Deux ans après le dernier millésime publié en juin 2007, l'OCDE dresse un tableau mi-figue mi-raisin de la situation économique tricolore. En effet, malgré les multiples réformes engagées sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, tout reste à faire, notamment dans le domaine des finances publiques dont l'assainissement se fait toujours attendre?: le déficit dépasserait les 8 % du PIB en 2010?! Une meilleure maîtrise des dépenses, une fiscalité locale plus efficace et une augmentation du taux d'emploi ? l'un des plus faibles d'Europe ?, via de nouvelles réformes du marché du travail font également figure d'Arlésienne.Ce n'est pas tout. L'OCDE recommande également au gouvernement de repenser la fiscalité des entreprises, actuellement incapable de favoriser l'innovation et la croissance. « Il faut réduire les taxes les plus nocives pour l'emploi et l'investissement et restructurer les dispositifs ciblés de soutien aux entreprises », préconise l'institution, toute en plaidant pour une amélioration de la concurrence. Sur ce thème, malgré quelques changements considérés comme positifs, comme la création de l'autoentrepreneur, la déréglementation d'un certain nombre de professions, notamment dans les services juridiques, est jugée insuffisante.Selon l'OCDE, le contexte conjoncturel actuel rend urgente la mise en ?uvre de ces recommandations, recommandations dont le président de la République pourrait se servir prochainement pour justifier la poursuite à un rythme soutenu des réformes. Cette année, conséquence de la crise économique mondiale, la croissance française chuterait de 3,3 % pour se replier à un rythme plus modéré, de 0,1 % en 2010. Petite consolation, l'organisation estime que « la récession devrait être moins profonde qu'ailleurs, notamment en raison de forts stabilisateurs automatiques ». C'est-à-dire l'augmentation des indemnités chômage et sociales due à la dégradation du marché du travail. « Cependant, même si le bilan des principales banques et des ménages n'apparaît pas en si mauvaise posture comparativement à la situation prévalant dans plusieurs autres pays, la capacité des acteurs privés à enclencher une reprise avant un redémarrage au niveau mondial est limitée. De plus, étant donné les niveaux déjà élevés de déficit et de dette, la crise laissera les finances publiques dans une position dégradée ».DéfiDans ce contexte, l'OCDE estime que le principal défi à court terme consiste à sortir l'économie de la récession en évitant le plus possible d'avoir recours à des mesures budgétaires qui seraient difficiles à neutraliser par la suite. « Le plan de relance voté en début d'année remplit en bonne partie ces conditions, même si l'impact de certaines actions ne se fera sentir au mieux qu'au deuxième semestre de 2009 ». n
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