Tête-à-tête

Remarquée en 2002 avec le superbe « la Ciénaga », Lucrecia Martel avait confirmé l'essai avec « la Nina Santa » deux ans plus tard. Cette formidable représentante du cinéma argentin revient aujourd'hui avec « la Femme sans tête ». Veronica percute quelque chose au volant de sa voiture mais poursuit sa route. Avant de prendre conscience du mal qu'elle a sans doute fait, de la mort qu'elle a peut-être donnée. Ses images se brouillent progressivement, et celles du film avec. Le spectateur est plongé dans un brouhaha continu mais sourd. Le rendu de ses émotions est finement transcrit en sons diffus et images floues. Veronica se retrouve seule au monde, comme sont seuls les domestiques argentins qui travaillent pour la bourgeoisie. Car la cinéaste brosse de cette société-là un portrait sans compromission. P. C.
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