L'avenir d'Opel reste incertain

utomobileL'échec au bout de la nuit. Jeudi matin, le sommet de Berlin sur l'avenir de GM Europe et d'Opel s'est achevé après plus de sept heures de discussions sans aucune décision. Une heure avant le début de la réunion, General Motors a indiqué que le financement de 1,5 milliard d'euros proposé par les autorités allemandes était insuffisant et réclamé 300 millions d'euros supplémentaires. Berlin a refusé. Selon GM, cette demande concernait les besoins immédiats d'Opel qui sont de 450 millions d'euros alors que Berlin pensait que 100 millions suffiraient. Le ministre de l'Économie, Karl Theodor zu Guttenberg, a néanmoins jugé « outrageante », « inacceptable » et « incompréhensible » l'attitude de la partie américaine qui, selon lui, tente de faire payer le plus possible l'Allemagne. Dans un entretien à l'agence allemande DPA, l'expert automobile Ferdinand Dudenhöffer estime, lui, que le ministre a eu le tort de « s'en tenir seulement à sa solution de fiducie qui est contraire au droit américain ». Beaucoup critiquent aussi le manque de préparation gouvernementale à une surenchère américaine.magna et fiat en liceL'avenir d'Opel reste donc incertain. La question du repreneur demeure ouverte, même s'il n'y a plus que deux candidats en lice : l'équipementier austro-canadien Magna, qui a proposé d'avancer les 300 millions réclamés par GM à condition que l'État allemand « l'aide à récupérer ses fonds », et l'italien Fiat. Le ministre-président de Thuringe, Dieter Althaus, a indiqué que les candidats devront demain rendre publique une « lettre d'intention » sur l'avenir de GM Europe, point de départ d'une entente avec Berlin, Washington et Detroit. « Si tous les éléments ont bien été préparés, une décision tombera vendredi », a-t-il ajouté. L'idée d'une faillite d'Opel dans la foulée de celle de GM fait toutefois son chemin. Dans « Bild Zeitung » de ce matin, Wolfgang Franz, le président du groupe des « sages » (les conseillers économiques du gouvernement), estime que la faillite permettra à Opel de « trouver un repreneur sans risquer l'argent des contribuables ». « Elle ne signifie pas que les salariés se retrouvent subitement dans la rue. »La Commission européenne reçoit aujourd'hui les ministres européens chargés de l'automobile pour une réunion de coordination. Alors que la Belgique, inquiète pour l'usine Opel d'Anvers, critique le cavalier seul des autorités allemandes.R. G., à FrancfortGM a indiqué que le financement proposé par les autorités allemandes était insuffisant.
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