De tobin à kouchner

« Cela n'a rien à voir avec la taxe Tobin. » Le secrétaire d'État à la Coopération, Alain Joyandet, a tenu à préciser que la création d'une taxe de 0,005 % sur les transactions monétaires n'avait qu'une très lointaine parenté avec la taxe proposée par le Prix Nobel d'économie James Tobin en 1972. La taxe défendue par l'économiste visait à réduire la spéculation. Il proposait alors un taux de l'ordre de 0,5 % à 1 % prélevé sur les transactions de change. L'idée est remise au goût du jour par l'association Attac (Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens) créée en 1998 par « Le Monde diplomatique ». Alors que la crise asiatique fait des ravages, Attac propose de réintroduire un grain de sable dans la grande mécanique financière et monétaire mondiale dont les emballements venaient de mettre au chômage des dizaines de millions de personnes. L'idée est ensuite récupérée par plusieurs pays, en premier lieu la France, qui y voit un moyen de lever un impôt mondial pour financer l'aide aux pays pauvres. Jacques Chirac s'en fera le plus ardent défenseur et commandera à Jacques Landau un rapport sur le sujet. Mais faute d'avoir réuni un nombre suffisant de pays, la France se rabattra, avec une poignée d'autres pays, sur la création d'une taxe sur les billets d'avion. Xavier Harel
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.