Synchroniser les collaborations

La RATP vient de spécifier, dans un récent appel d'offres relatif à des prestations d'ingénierie, que celles-ci devraient se réaliser au moyen d'outils collaboratifs. En d'autres termes, fini la remise et l'échange de documents 3D de façon hétéroclite (e-mail, courrier, DVD, etc.). Cette initiative est certes encore isolée mais elle démontre l'importance donnée à la collaboration entre un donneur d'ordres et ses sous-traitants. Un nouveau défi à relever pour les PME qui ne disposent pas forcément de ce type d'outils. Mais aussi pour les grands groupes. « La capacité à collaborer efficacement entre donneurs d'ordres et sous-traitants est devenue un avantage compétitif », affirme Lionel Mommeja, architecte en chef du PLM (gestion du cycle de vie des produits de la conception à la production) chez IBM au centre d'excellence de La Gaude. Collaborer efficacement entre partenaires au sein d'entreprises différentes suppose de synchroniser conception et production et de partager des processus communs. Ce qui entraîne une interaction forte entre les différents systèmes informatiques et l'échange de données très confidentielles entre partenaires, parfois concurrents.Infrastructures communes« Deux tendances s'opposent dans le domaine du PLM, affirme Lionel Mommeja. D'un côté, on trouve les grands donneurs d'ordres imposant à leurs sous-traitants une application de PLM qui leur est propre. Ceux-ci n'ont alors pas le choix. C'est la tendance dominante dans l'industrie. L'autre tendance, plus innovante, est relative à la mise en place d'infrastructures communes, de hubs. » Contrairement à la solution PLM imposée, les hubs sont des extensions du système d'information, permettant d'échanger des données en utilisant les logiciels existant déjà dans l'entreprise. Ces projets se basent sur les technologies SOA (Services Oriented Architecture) permettant de découper les applications en services élémentaires réutilisables par d'autres applications. Les systèmes informatiques des sous-traitants et des donneurs d'ordres dialoguent sans recours à des applications communes. « C'est un mouvement qui a été initié en 2002 dans le secteur de l'électronique et qui émerge dans l'industrie automobile et l'aéronautique, précise Lionel Mommeja. La tendance dominante a atteint ses limites, les sous-traitants, travaillant avec plusieurs donneurs d'ordres, préfèrent les contractants faisant preuve de souplesse et de flexibilité. »D'autres solutions moins ambitieuses ont fait leur apparition. Ainsi, l'éditeur de solutions de PLM PTC propose, depuis mars 2009, sa solution Windchill ProjectLink en mode SaaS (Software as a Service ? utilisable sur un navigateur Internet) depuis le mois de mars par l'intermédiaire de la société Pi3C. Une solution de PLM, homogène pour tous les partenaires d'un même projet, accessible pour 150 euros par mois. C. Q.
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