Bras de fer entre Porsche et Volkswagen

utomobileMoins de deux mois après l'annonce de leur projet de fusion, la tension est montée d'un cran ce week-end entre Porsche et Volkswagen. Ce dernier semble perdre patience et veut une intégration selon ses conditions. Selon l'hebdomadaire « Der Spiegel », à paraître aujourd'hui ? mais dont le contenu a été dévoilé samedi aux agences de presse ?, Volkswagen a présenté à la direction de Porsche un projet de prise de participations croisées qui s'accompagne d'un mécanisme permettant à l'émirat du Qatar de détenir 15 % de l'entité fusionnée. Selon ce projet, Volkswagen achèterait 49,9 % de la SA Porsche, qui resterait détenue à 50,1 % par Porsche Holding ? qui possède d'ailleurs 51 % de Volkswagen. Au final, les familles Porsche et Piëch (copropriétaires de Porsche Holding) en détiendraient 40 %, la Basse-Saxe 20 % (l'équivalent de sa part d'aujourd'hui dans Volkswagen), le Qatar 15 % et un « autre fonds d'État » 5 %. Vendredi, Porsche s'était déclaré proche d'un accord avec le fonds souverain qatari, Qatar Investment Authority. Cela permettrait au constructeur de la 911 de bénéficier d'argent frais. D'autant que sa demande de crédit public de 1,75 milliard d'euros a jusqu'ici été rejetée par Berlin.Surtout, selon « Der Spiegel », la direction de Volkswagen a demandé à celle de Porsche de se prononcer avant aujourd'hui. « Au-delà, l'offre sera caduque », a précisé l'hebdomadaire. En cas de refus, Volkswagen menacerait de réclamer, en septembre, le remboursement du crédit de 700 millions d'euros accordé en mars. Porsche ne pourrait plus être sauvé par le Qatar, commentait l'hebdomadaire.discussion ouverteL'ultimatum a été confirmé implicitement par Wolfgang Porsche, le président du conseil de surveillance du groupe éponyme. « Nous ne nous laissons pas rançonner. Cela n'aide personne. Nous espérons vivement que les auteurs de l'ultimatum vont retrouver le sens commun? et présenter leurs propositions au cours de discussions internes et non à travers les journaux. Nous sommes prêts à tout moment pour cela », a-t-il indiqué dans un communiqué publié samedi en fin de journée.La position de Volskwagen est floue. Ne souhaitant pas dans un premier temps faire de commentaires ni sur l'article du « Spiegel » ni sur le communiqué de presse de Wolfgang Porsche, un porte-parole a, en fin d'après-midi hier, démenti avoir lancé un ultimatum.F. G. (avec agences)
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