Premières hypothèses sur les futures priorités technologiques

À quels secteurs seront affectées en priorité les sommes récoltées par le grand emprunt national ? François Fillon a refusé de donner des pistes trop précises hier soir tout en parlant notamment de « croissance verte ». Il conviendra pour tous les protagonistes, y compris les partenaires sociaux, de se prononcer d'ici à début novembre. Mais plusieurs grands axes sont d'ores et déjà donnés favoris : le numérique, les nanotechnologies, les biotechnologies et bien sûr les technologies permettant de mieux respecter l'environnement, comme la voiture électrique.Pour accélérer le développement de ces nouvelles technologies, le gouvernement voudrait s'appuyer sur les pôles de compétitivité. François Fillon a récemment reconduit la dotation globale de 1,5 milliard d'euros qui avait été allouée pour la période 2006-2008 aux 71 pôles existants. Mais les présidents des 17 pôles à vocation mondiale réclament une rallonge de 900 millions.Les nanotechnologiesLe développement rapide des sciences de l'infiniment petit et leurs applications prometteuses pour les matériaux ou l'électronique ont retenu l'attention du gouvernement. La ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, a dévoilé début mai son plan Nano-Innov, doté de 70 millions d'euros pour 2009, dont l'épine dorsale est constituée par la construction d'un centre d'intégration à Saclay, où la recherche fondamentale travaillera avec les entreprises aux applications concrètes issues des nanosciences.Les biotechnologiesElles seront au c?ur des progrès de la médecine au cours des prochaines années. Ce secteur, gros consommateur de capitaux, dont la majorité des sociétés ne génère pas encore de chiffre d'affaires, peine à trouver des financements en raison de la crise financière. Entre 2007 et 2008, les investissements dans le secteur ont chuté de 79 % en France, à 143 millions d'euros. Début juin, le Fonds stratégique d'investissement (FSI) a officialisé la création d'un fonds pour soutenir les quelque 400 PME innovantes dédiées à la R & D pharmaceutique dans les domaines de pointe (cancer, vaccins, immunothérapie?). Ce fonds compte réunir de 100 à 150 millions d'euros. Une somme très éloignée des besoins du secteur.Le numériqueLa France dispose d'une industrie du logiciel très dynamique, que ce soit dans le jeu vidéo, la simulation et la réalité virtuelle ou encore le logiciel embarqué. Les professionnels du secteur ont salué l'ajout d'un volet numérique au plan de relance par la secrétaire d'État à l'Économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, même s'ils jugent les mesures de soutien trop timides. Le Fonds stratégique d'investissement vient de conclure un partenariat avec l'Association française des éditeurs de logiciels visant à favoriser les investissements dans ce secteur.la Voiture électriqueAlors que les constructeurs japonais sont les pionniers dans ce domaine, les constructeurs français commencent à s'y mettre. PSA Peugeot Citroën a signé un protocole d'accord avec Mitsubishi pour développer un véhicule électrique adapté au marché européen pour fin 2010-début 2011. Renault-Nissan vise carrément le leadership commercial des véhicules zéro émission. Les premiers véhicules pourraient être commercialisés en 2011. L'autonomie des batteries constitue le principal obstacle au développement de la voiture électrique. Vincent Bolloréeacute;, avec sa Bluecar, promeut ainsi une batterie révolutionnaire, d'une autonomie de 250 à 300 kilomètres, qui n'entraîne pas de surchauffe.Laurent Periconeet Fabrice Gliszczynsk
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