Les résultats de l'espagnol BBVA dépassent les attentes

La Bourse a applaudi hier les résultats trimestriels du deuxième groupe bancaire espagnol, BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argentaria). Le bénéfice net s'est établi à 1,56 milliard d'euros au second trimestre, alors que les marchés tablaient sur 1,3 milliard. Comparée à la même période de l'an dernier, la hausse est de 35 %, et de 5 % hors prise en compte de provisions exceptionnelles passées l'an dernier pour financer un plan de préretraites. Le produit net bancaire a, quant à lui, progressé de 26,7 % à 3,58 milliards. Sur l'ensemble du semestre, le résultat net atteint 2,79 milliards, en baisse de 4,4 % hors éléments extraordinaires (et de 10 % en les incluant). Tant en matière de bénéfice que de marges, l'amélioration a été sensible entre avril et juin, justifiant la hausse de près de 4 % du titre dans la matinée.strict contrôleComme de coutume au sud des Pyrénées, ce sont les résultats récurrents de la banque de détail qui ont fait office de moteur : ils se traduisent, en glissement annuel, par une hausse de 23,5 % de la marge d'intérêt, les dépôts augmentant de 5,9 %. Doublés d'un strict contrôle des dépenses d'exploitation ? elles reculent de 1,6 % ? ils permettent une hausse de 15 % du résultat brut d'exploitation. Dans ce contexte, BBVA continue de figurer dans le peloton de tête en Europe en matière de rentabilité des fonds propres : si elle n'atteint plus les 26 % de juin 2008, elle s'élève encore à 21,5 % (et même à 36 % si l'on se limite aux résultats de la péninsule Ibérique). Son coefficient d'exploitation (charges/revenus) s'est amélioré passant de 43,2 % à 39,4 % en un an. En outre, ces bonnes performances ont permis de dégager durant le premier semestre 0,7 point supplémentaire de fonds propres durs (core capital), portant ainsi son ratio à 7,1 %.Le talon d'Achille de BBVA, tout comme de ses cons?urs hispaniques, reste, dans un pays où le chômage atteint 17,9 % de la population active, la hausse du taux de créances douteuses : 1,3 % en juin 2008, 2,3 % en décembre, 3,2 % en juin dernier, avec un taux de couverture qui est passé, dans le même laps de temps, de 167 % à 92 % puis à 68 %. Un lot de consolation, toutefois : le rythme de progression a commencé à ralentir au deuxième trimestre de cette année par rapport au dernier de 2008 et au premier de 2009, ce qui indiquerait que, là aussi, le plus dur est peut-être passé ! n
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