Le ministre du Travail, Xavier Darcos, a entamé hier la concertation pour modifier les compensations accordées aux mères en matière de retraite, que la Cour de cassation a jugé discriminatoires. Quelle que soit la formule qui sera adoptée, le gouvernement, comme l'UMP, martèle son intention de laisser aux mères un avantage pour leurs retraites. La présidente CFE-CGC de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), Danièle Karniewicz, première à être reçue, voit deux scénarios privilégiés. Il s'agirait de découper les deux ans de bonification de cotisation pour la retraite des mères, avec « une partie réservée à la mère liée à l'accouchement, qui pourrait être d'un an si cette durée n'est pas jugée discriminatoire », a-t-elle expliqué. Toutefois, la majorité des syndicats refusent qu'elle soit réduite à six mois comme dans la fonction publique. « La deuxième partie de la bonification, fixée à une année, serait ouverte au père ou à la mère, au titre de l'éducation des enfants. » Cette annuité pourrait soit être soumise à une interruption d'activité, pendant une durée à déterminer, pour élever l'enfant, soit « laissée au choix au sein du couple » et éventuellement partagée en deux en cas de conflit. Danièle Karniewicz souhaiterait en outre que le gouvernement trouve une même solution pour les enfants déjà nés et les enfants à naître après la réforme. Un groupe de travail a été lancé jeudi au sein de la Cnav, réunissant les chefs de file des partenaires sociaux, pour tenter de dégager un consensus sur l'évolution de cet avantage familial de retraite. V. Ch.

latribune.fr

10 Sept 2009, 1:43

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