Les assureurs cherchent de l'aide

Depuis la faillite d'AIG et son sauvetage par l'État américain mi-septembre, le secteur de l'assurance affiche des difficultés croissantes. Hier, le gouvernement néerlandais a annoncé l'injection de 3 milliards d'euros dans le capital d'Aegon, après que l'assureur a annoncé une perte de 350 millions d'euros au troisième trimestre. Voulant éviter toute panique, le ministre des Finances néerlandais s'est voulu rassurant estimant que « même les gens en bonne santé enfilent un gros pull quand il commence à faire froid ». Précisant que, après cette injection, l'assureur, très présent aux états-Unis, « reste un groupe sain et bien dirigé, avec une réserve de fonds propres qui en fait un des plus solides assureurs de la planète ».Cette intervention de l'État néerlandais est regardée à la loupe par les assureurs dans le monde. Les assureurs-vie américains ont exprimé le souhait de pouvoir eux aussi bénéficier du plan de sauvetage des banques, espérant récupérer une partie des 90 milliards de dollars qu'il reste de l'enveloppe dédiée à la recapitalisation des banques. élargir le cercleLes assureurs ne sont d'ailleurs pas les seuls à souhaiter profiter de la manne publique américaine, l'industrie automobile ayant elle aussi tendu sa sébile. Lundi, le secrétaire au Trésor adjoint chargé des institutions financières, David Nason, a indiqué que l'administration allait « considérer » ces demandes, rappelant que l'État fédéral avait commencé avec les banques « pour des raisons de stabilité financière ». En France, si le plan d'aide de 360 milliards d'euros vise spécifiquement les banques, il semblerait que certaines compagnies aient tenté de convaincre le gouvernement d'élargir le cercle des bénéficaires possibles.Pour les assureurs, l'effondrement des marchés financiers se traduit par une hausse des moins-values latentes, tandis que la croissance des taux d'intérêt à long terme depuis 2005 se traduit aussi par une croissance des moins-values latentes obligataires. Cette pression a conduit Fitch à abaisser récemment sa perspective de note sur 12 secteurs de l'assurance et de la réassurance.
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