Berlusconi joue sur la corde sociale

Le gouvernement de Silvio Berlusconi met en avant le volet « social » de ses « mesures » de relance de l'économie adoptées hier et représentant au total 80 milliards d'euros. En janvier prochain, « une prime extraordinaire est prévue pour un montant total de 2,4 milliards d'euros en faveur des salariés, des familles, des retraités et des personnes non-autonomes », a expliqué le ministre de l'Économie et des Finances, Giulio Tremonti. Ces « étrennes » pour les ménages italiens sont la principale nouveauté du plan voté hier par les ministres mais annoncé depuis début octobre. Cette semaine, le cabinet de droite avait déjà lancé en grande pompe une carte d'achats destinée aux personnes âgées de plus 65 ans et aux ménages ayant à leur charge un enfant de moins de 3 ans, aux revenus annuels inférieurs à 6.000 euros, soit environ 1,3 million d'Italiens (les étrangers résidant dans la Péninsule ne peuvent en bénéficier). Cette sorte de carte de paiement sera créditée de 40 euros par mois, avec effet rétroactif à partir d'octobre dernier.Les nouvelles dépenses publiques introduites par le plan italien pourraient d'ailleurs s'en tenir à un montant de 4 à 5 milliards d'euros, loin des 11 milliards du plan espagnol ou de la vingtaine de milliards d'euros du plan britannique. « Nous sommes parvenus à faire une bonne chose (...) en maintenant notre objectif d'une dette publique inférieure à 100 % du produit intérieur brut (PIB) en 2011 », a souligné le président du Conseil, Silvio Berlusconi.flexibilité européeNNECette dette est actuellement la plus élevée de tous les pays membres de l'Union européenne (UE) et devrait atteindre 103,7 % du PIB cette année. « Nous ne pouvons pas nous permettre d'augmenter de 50 % notre dette publique comme d'autres pays le font », a aussi insisté Giulio Tremonti. Si Silvio Berlusconi a indiqué que son pays ne demande pas comme Paris et Berlin un assouplissement des règles de Maastricht sur le déficit et la dette publics, au risque d'être sanctionné par les marchés financiers, son ministre des Finances s'est déclaré « être sur la ligne de flexibilité accordée » par la Commission européenne et l'UE.Frank Paul Weber, à Mil
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