Mini-écrans, grandes ambitions

En quittant Thomson à Rennes pour créer MicroOled en avril 2007, Éric Marcellin-Dibon et son associé démarrent une aventure industrielle exceptionnelle. Dès la même année, la start-up grenobloise remporte le concours national de la création de l'entreprise en technologie et innovation, organisé par le ministère de la Recherche. Ce prix et sa subvention de 450.000 euros leur ouvrent les portes du pôle de compétitivité mondial Minalogic à Grenoble, où le CEA-Leti travaille également sur les diodes Oled (Organic Light Emitting Diode). Ces diodes électroluminescentes organiques servent à concevoir des afficheurs électroniques miniatures, de quelques millimètres de diagonale. Visualisées à travers un système optique, elles permettent de créer une image virtuelle agrandie.Les marchés sont multiples. À destination du grand public, il devient possible de visualiser un film projeté sur les verres d'une paire de lunettes reliée à un baladeur iPod. Sur le plan médical, ils pourraient corriger les dégénérescences de la macula et aider les malvoyants (projet Descartes à l'Institut de la vision dont Essilor est le chef de file). Le marché professionnel des viseurs de camescopes et d'appareils photo numériques est déjà occupé par des concurrents mais leurs écrans à cristaux liquides sont moins performants, en termes de définition et de consommation d'énergie.MicroOled emploie six salariés et, en 2008, sur 1,3 million d'euros de chiffre d'affaires, 800.000 euros viennent de subventions. Ses dirigeants envisagent l'industrialisation de leurs écrans dès la fin de cette année.
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