L'année passée a été difficile pour les marchés et notre industrie n'a pas été épargnée », a déclaré dans un communiqué Peter Clarke, chief executive de Man Group à l'occasion de la présentation des prérésultats 2009. L'un des leaders mondiaux de l'industrie de la gestion alternative a vu ses encours fondre de 36 % à 47,7 milliards de dollars en mars 2009 contre 74,6 milliards de dollars douze mois plus tôt (voir notre graphique). Les investisseurs institutionnels ont retiré 4,2 milliards de dollars des fonds tandis que les clients privés sont venus gonfler les encours de 2 milliards de dollars. Dans le même temps, ses profits avant impôt estimés ressortent à 1,2 milliard de dollars, en baisse de 42,8 %. Pour couronner le tout, Man Group était exposé pour 360 millions de dollars dans deux fonds Madoff.Face à cette décrue des encours et des revenus, Man Group a annoncé un plan de réduction de coûts de 60 millions de dollars par an dès le prochain exercice. Cela passe par la suppression d'environ 15 % des emplois.Les situations de crise sont aussi souvent propices aux changements structurels. Dans un second communiqué diffusé le même jour, Man Group a annoncé la réorganisation de son activité. La société de gestion va regrouper sous une unique structure ses activités de fonds de hedge funds et de produits multistratégies. L'objectif est de mutualiser les ressources et donc de réaliser des économies. Ainsi, RMF, Glenwood et Man, les filiales de gestion alterna- tive de Man Group sont réunies sous une entité dont le nom n'a pas encore été arrêté. Elle sera codirigée par John Rowsell et Herbert Item, respectivement CIO de Glenwood et de RMF. Avec cette structure, Man Group souhaite accroître sa plate-forme de « managed account ». « Cela permettra d'élargir l'offre de hedge funds dédiés pour Man et ses clients, explique Pierre-Yves Moix, directeur du risque chez Man. Ce procédé facilite le contrôle des encours, des positions, la sélection des prime brokers, des administrateurs et répond mieux aux exigences de transparence des investisseurs ». D'ici à la fin de l'année, Man Group espère gérer 140 fonds sur ce principe contre 70 aujourd'hui.

latribune.fr

10 Avr 2009, 1:28

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