BNP Paribas sort enfin vainqueur du dossier Fortis

Ça y est ! Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas, a pu enfin, hier soir, fêter le double vote positif des actionnaires belges et néerlandais de Fortis en faveur de la reprise de l'établissement, au terme de sept mois de rebondissements. Il voit même du positif dans « cette attente plus longue que prévu », celle-ci ayant, selon lui, « donné l'occasion de renforcer notre dialogue avec les équipes de Fortis et de mieux apprécier et comprendre la Belgique dans sa richesse et sa diversit頻.L'établissement français acquiert 75 % de la banque belge pour 8,25 milliards d'euros et 25 % de l'activité assurance pour 1,375 milliard. Il devient ainsi la première banque de la zone euro en termes de dépôts et totalise désormais 200.000 personnes.Ce schéma est celui retenu le 8 mars dernier, lequel avait amendé le périmètre du projet initial décidé 10 octobre 2008, dans la foulée de la nationalisation de la première banque belge pour la sauver de la faillite. Précipitée dans sa chute par son aventure malheureuse avec ABN-Amro, Fortis trouve aujourd'hui enfin une issue qui, si elle ne satisfait pas un certain nombre d'actionnaires qui privilégiaient la voie du « cavalier seul », lui permet de croire à un avenir plus serein.Hier donc, les actionnaires néerlandais de Fortis ont voté, à 77 % des voix, en faveur du projet BNP Paribas. « Cette assemblée générale était presque ordinaire », raconte Jan Maarten Slagter, le directeur de l'Association des actionnaires néerlandais (VEB), qui était pour l'approbation de la vente à BNP Paribas. Hier soir, la banque française a « remerci頻 les actionnaires de Fortis qui avaient voté en faveur du projet.Du côté des salariés, Guy Bourgeois, secrétaire général de l'Association des cadres de Fortis, estimait hier que « c'est à la fois un grand soulagement et une tristesse. Il était grand temps que nous sachions où nous allions. Mais c'est la fin d'une époque. » Tout en rappelant que son association a soutenu le projet français, il ne lui donne pas carte blanche : « Nous allons tout faire pour que les promesses soient tenues, qu'il s'agisse de ne pas toucher au réseau belge ou de la diminution des effectifs par départs naturels. » De son côté, Jean-Pierre Paelinck, secrétaire général de l'association d'actionnaires Euroshareholders, et ancien salarié du groupe, rappelait hier que « les salariés actionnaires ont soutenu l'accord avec BNP Paribas. Faire partie d'un grand groupe plutôt que d'être entre les mains de la politique, c'était préférable?». C'est donc la phase opérationnelle qui démarre aujourd'hui avec la mise au travail des 61 groupes de travail pour le rapprochement. La banque a hier immédiatement réitéré la série d'engagements qu'elle avait pris, notamment pour conserver l'ancrage local de Fortis, à commencer par le président du conseil d'administration qui sera belge. BNP Paribas a souligné d'emblée que « la vocation principale [NDLR : de ce nouvel ensemble] est de soutenir l'économie réelle » et réaffirmé « son engagement envers les économies belge et luxembourgeoise ». Par ailleurs, l'entrée des États belge et luxembourgeois à près de 13 % du capital de la banque française se traduira par la nomination prochaine de deux administrateurs. naujourd'hui les 61 groupes de travail pour le rapprochement démarrent.
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