L'équipementier canadien Magna se targue d'être l'équipementier le plus diversifié du monde. Le groupe, dont le siège est à Aurora (Ontario), emploie 70.000 personnes dans 326 sites de fabrication et de recherche-développement à travers 25 pays. L'entreprise est surtout réputée aujourd'hui pour son activité d'assembleur. À Graz, en Autriche, l'équipementier fabrique ainsi des véhicules particulièrement prestigieux, comme le cabriolet Saab 9-3 ou les 4×4 Jeep Grand Cherokee et Commander, Mercedes G et BMW X3. Il devrait en outre produire le futur petit 4×4 Mini.Toutefois, Magna n'a de compétences que pour le montage de véhicules sur mesure, en petites séries. Ses moyens en recherche et développement sont également limités par rapport à ceux d'un constructeur.Gm, son premier clientArrivé au Canada en 1954 avec 200 dollars en poche et une simple formation d'apprenti, Frank Stronach, alias Franz Strohsack, fondateur de l'entreprise, a transformé, en cinquante ans, un banal atelier de peinture et de fabrication de pièces de Toronto en un des plus grands équipementiers automobiles. Une vraie « success story ». Mais cet Autrichien d'origine voudrait, à 76 ans, réaliser enfin son vieux rêve, devenir un véritable constructeur automobile. A priori, il en a les moyens. Magna dispose de 1,7 milliard de dollars en liquidités et peut puiser 1,8 milliard de plus dans une ligne de crédits inutilisée jusqu'ici.Mais, après des années d'une solide rentabilité, Magna traverse actuellement l'une des périodes les plus difficiles de son histoire, en raison de la crise. Il a ainsi essuyé une perte de 200 millions de dollars américains (150 millions d'euros) au premier trimestre, pour un chiffre d'affaires trimestriel en chute de 46 %. Et ce, à cause notamment des difficultés de GM, son premier client. En 2008, le bénéfice net avait affiché une forte baisse, à 71 millions. A.-G. V.

latribune.fr

12 Juin 2009, 1:39

Partager :