Opel  :  GM trouve un accord avec Magna

Finalement, une solution semble se dessiner pour l'avenir d'Opel. En fin d'après-midi hier, on apprenait que l'équipementier canadien Magna et la maison mère du constructeur allemand, General Motors, étaient parvenus à un accord. Un nouveau projet validé par GM a donc été déposé par Magna. Le gouvernement allemand devait étudier ce nouveau plan et en discuter lors d'un sommet prévu dans la soirée à la chancellerie. Le détail du plan n'était pas dévoilé et l'issue des discussions restait incertaine. Le ministre de l'Économie, Karl-Theodor zu Guttenberg, se montrait d'ailleurs extrêmement prudent.Le gouvernement fédéral allemand devrait observer de très près le montant des garanties qu'il devra accorder au nouveau groupe, ainsi que le montant du financement d'urgence qui devra être attribué pour permettre la survie immédiate d'Opel. Pour le moment, Berlin propose de garantir un financement d'urgence de 1,5 milliard d'euros pour Opel, qui aurait besoin de près de 500 millions dès mardi. L'autre point délicat réside dans les modalités de séparation de GM et Opel. Jusqu'ici, la partie américaine s'était toujours opposée à la solution prônée par Berlin d'une fiducie portant le groupe pendant au maximum deux ans. Reste enfin qu'une solution allemande fait grincer des dents en Europe. La Belgique a regretté la « solution nationale » choisie par Berlin et craint que l'usine d'Anvers ne soit la victime d'un accord allemand. Bruxelles a donc demandé que l'entreprise chargée de la fiducie soit « une personne morale indépendante et non allemande ».fiat choisit ChryslerIl n'est donc pas encore certain que l'accord entre Magna et GM débouche sur une solution durable. En cas d'échec des discussions, il est peu probable qu'Opel échappe à la faillite. Le gouvernement de Berlin a exclu toute participation directe de l'État dans le constructeur et prévenu qu'il n'était pas prêt à le sauver « à tout prix ». Il n'existe par ailleurs plus guère de solution alternative à Magna. Fiat a jeté l'éponge de fait, hier matin, en annonçant qu'il ne se rendrait pas au sommet de Berlin. Pour la firme italienne, il n'était pas question d'avancer les 300 millions d'euros supplémentaires réclamés par GM, et qui avaient fait échouer les négociations avec le gouvernement jeudi matin. Fiat estime qu'une telle somme représenterait un risque « inutile et injustifi頻. Tout en répétant son intérêt pour Opel, Fiat avouait vouloir désormais se concentrer sur Chrysler.Si Opel finit par tomber dans l'escarcelle de Magna sans passer par la faillite, il aura évité le sort d'une autre filiale de GM, le suédois Saab qui, après avoir ouvert une procédure de faillite, a de la peine à trouver un repreneur. Au point qu'hier, un tribunal suédois lui a accordé jusqu'au 20 août pour trouver de nouveaux investisseurs.
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