Vodafone s'intéresse à T-Mobile en Grande-Bretagne

télécomsVodafone pourrait relancer le mouvement de concentration entre opérateurs européens, en sommeil depuis plusieurs mois. Le numéro un mondial de la téléphonie mobile envisage un rapprochement avec T-Mobile UK, selon l'édition d'hier du « Financial Times » (« FT »), qui avance un montant de 3 à 4 milliards d'euros pour l'opération. D'après le « FT », Vodafone hésiterait encore entre une offre d'achat pour la filiale britannique de Deutsche Telekom et un joint-venture. Aucune des deux parties prenantes n'a souhaité commenter la nouvelle. Le titre Vodafone s'est repris hier (+ 1,20 %), tandis que celui Deutsche Telekom s'évaluait légèrement (+ 2,49 % à la clôture à Francfort).Cette union donnerait naissance à un mastodonte de 35,5 millions de clients, soit environ 47 % des utilisateurs de téléphones mobiles britanniques et 40 % du chiffre d'affaires cumulé des opérateurs. Il passerait ainsi devant O2 racheté en 2005 par l'espagnol Telefonica. Le gendarme européen ne devrait pas s'opposer à un tel rapprochement, même si l'entreprise flirterait dangereusement avec une part de 50 % du marché, la ligne rouge pour Bruxelles.Mais l'affaire est loin d'être conclue. Selon Reuters, qui cite une source germanique, Deutsche Telekom ne serait pas pressé de se séparer de sa filiale. Qui plus est, pour un montant considéré comme « relativement peu généreux » par les analystes de Natixis. Les analystes d'Oddo considèrent néanmoins cette opération « crédible » sur un marché où la forte pression concurrentielle pèse sur les marges des opérateurs. Elle réglerait la question des mauvaises performances de T-Mobile UK, dont l'équipe dirigeante a changé récemment.résultats décevantsLa filiale britannique de Deut-sche Telekom connaît une période difficile depuis plusieurs années, enchaînant les résultats trimestriels décevants. T-Mobile UK a ainsi perdu 500.000 abonnés l'an dernier, ce qui en fait l'une des deux filiales du groupe allemand dans cette situation avec T-Mobile USA. L'annonce début avril d'une nouvelle baisse des revenus au premier trimestre 2009 (? 21 %, à 836 millions d'euros) a poussé la direction de Deutsche Telekom à mandater la banque JP Morgan Chase pour « évaluer ses options stratégiques » concernant la filiale britannique.Depuis ces résultats, plusieurs rumeurs ont circulé, notamment celle d'un rachat de T-Mobile UK par Orange, numéro trois du marché en phase ascendante en termes d'utilisateurs. Une information que l'opérateur français a démentie début mai. Aujourd'hui, une source proche d'Orange assure que sa position n'a pas évolué.Avec cinq acteurs majeurs, la Grande-Bretagne demeure aujourd'hui le marché européen de téléphonie mobile le plus disputé. Quand l'Italie et l'Allemagne comptent quatre opérateurs et la France trois, outre-Manche, la filiale de Telefonica (O2) mène la danse, devant Vodafone, Orange, T-Mobile et 3 (du hong-kongais Hutchison-Whampoa). Ces opérateurs se livrent une concurrence féroce, qui croque leurs marges et que la crise attise. Les revenus de Vodafone dans le mobile ont ainsi baissé de 1,1 % au premier trimestre 2009. nCette union donnerait naissance à un mastodonte de 35,5 millions de clients.
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