Sanofi veut économiser deux milliards d'euros

harmacieChris Viehbacher fait ce qu'il dit. Embauché voilà huit mois pour modifier le profil du laboratoire, le patron de Sanofi-Aventis a dévoilé hier le dernier grand axe de son « plan de transformation ». Après une série d'acquisitions de taille moyenne ? la dernière étant le groupe de vaccins indien Shantha pour 550 millions d'euros ? et l'annonce d'un plan de réorganisation de la recherche et développement (R&D), le dirigeant a précisé son programme de réductions de coûts.Il compte économiser 2 milliards d'euros à l'horizon 2013. Objectif : afficher à cette date un chiffre d'affaires et un résultat net équivalant à ceux de 2008 hors acquisitions, et ce malgré les pertes de brevets attendues d'ici là ? au bas mot 20 % des revenus. Outre les économies de coûts, le dirigeant compte pour cela sur les lancements de nouveaux produits ? au premier rang desquels le traitement cardiovasculaire Multaq, disponible aux États-Unis depuis mardi ?, le renforcement dans les pays émergents, les médicaments sans ordonnance et vaccins. Cet objectif n'implique « pas de nouvelles suppressions de postes », du moins en France, ont assuré les dirigeants. Ils ont précisé à l'AFP que le plan d'économies sera issu à parts égales de la recherche, de la production, des fonctions support et des activités commerciales. Sanofi avait annoncé début juillet la fermeture de quatre sites de R&D dans l'Hexagone ? huit en tout dans le monde ? assortie de 1.300 départs volontaires et en préretraite. Des mesures dénoncées par les syndicats du groupe.Pour cette année, le labo a aussi revu à la hausse sa prévision de résultat net par action (ajusté et hors éléments exceptionnels) « autour de 10 % » contre « au moins 7 % » prévus auparavant. Un relèvement attendu, après un bond de 17,2 % des profits au deuxième trimestre. Le chiffre d'affaires (à taux de changes constants) a crû de 6,5 %, à 7,4 milliards d'euros. L'antidiabétique Lantus, soupçonné le mois dernier d'être cancérigène, reste le médicament le plus dynamique de Sanofi (+ 26 %). Interrogé sur le rachat de la participation de Merck dans leur coentreprise commune, Merial (2,6 milliards d'euros de ventes), Chris Viehbacher a souligné qu'il était « très intéress頻 et « accueillerait favorablement » une décision de vente. Selon Bloomberg, l'opération serait imminente. AUDREY TONNELIER
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