De 1.000 à 4.000 milliards d'actifs toxiques à isoler

Wall Street ne parle plus que de ça?: l'administration américaine devrait annoncer la semaine prochaine la création d'une structure destinée à isoler une partie des actifs toxiques logés dans les bilans des banques avec, en parallèle, un mécanisme de garantie sur les prix de ces actifs qui n'auraient pas été cantonnés. Selon le « Wall Street Journal » hier, « cette approche, qui combine deux idées en concurrence, a été discutée cette semaine lors d'une réunion à laquelle participaient le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke et la présidente de la FDIC (l'organisme de garantie des dépôts bancaires), Sheila Bair ». Pourtant hier soir CNBC annonçait que le projet pourrait être gelé, entraînant une baisse immédiate de Wall Street. La rumeur qui courrait depuis le début de la semaine avait d'ailleurs dopé le cours de Bourse des établissements bancaires tant aux États-Unis qu'en Europe. Selon le sénateur Charles Schumer, les estimations d'une « bad bank » qui rachèterait l'ensemble des actifs toxiques évaluent son coût total « entre 1.000 et 4.000 milliards de dollars ». De son côté, l'analyste Meredith Whitney chez Oppenheimer & Co estime que cela ne réglerait en rien le problème du manque de capital des banques, tandis que ceux de Fox-Pitt Kelton voient dans le scénario de la mauvaise banque une perspective beaucoup plus « productive que les nationalisations directes ». Quant au patron de JP Morgan, Jamie Dimon, il a estimé hier que ce projet pouvait permettre « d'aider certaines banques ». G. L. S.
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