Le leader européen des services informatiques tient bon dans la tempête. Au premier semestre, Capgemini a enregistré un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros, pratiquement identique à celui de la même période de 2008 (? 2,2 % à taux de change et périmètre constants). La marge opérationnelle, à 6,6 % du chiffre d'affaires, est en ligne avec les prévisions des dirigeants. En revanche, le bénéfice net chute fortement à 78 millions d'euros contre 231 millions un an plus tôt.Commentant ces résultats, le directeur général du groupe, Paul Hermelin, s'est montré très prudent sur les perspectives à court terme. Pour l'ensemble de l'année 2009, il prévoit une contraction du chiffre d'affaires de 3 % à 4 %. « La marge opérationnelle devrait se situer autour de 7 % grâce à une gestion encore plus rigoureuse des coûts », souligne-t-il. Le directeur général ne voit pas de reprise avant 2010. « On note une activité de préparation de contrats plus soutenue en Amérique du Nord et dans le secteur financier. Mais qui attendent toujours les feux verts », souligne-t-il.stratégie maintenueSur les quatre métiers de Capgemini, « seule l'infogérance devrait connaître une activité relativement stable », note Paul Hermelin. Il est vrai que ce secteur a connu une croissance de 2,6 % au premier semestre, alors que la branche conseil ? très sensible à la conjoncture ? a subi un repli de 13,4 % de ses recettes, tout comme l'intégration de systèmes (? 2,6 %) et les services de proximité de Sogeti (? 5,4 %).Le groupe entend poursuivre sa stratégie « offshore » d'externalisation des fonctions informatiques vers des pays à bas coûts. À la mi-2009, 28 % des 89.000 salariés de Capgemini travaillaient en Inde, en Chine, au Maroc ou en Amérique du Sud. Une dynamique qui s'étend aussi au Vietnam, où la SSII vient d'acquérir une entreprise locale.Laurent Periconeservices informatique

latribune.fr

14 Août 2009, 1:40

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