Euro Disney lance la seconde phase de son aménagement

cite>Euro Disney s'apprête à lancer la deuxième phase de son projet de développement à Marne-la-Vallée, jusque-là retardée pour cause de difficultés conjoncturelles. Un projet qui devrait générer 5 milliards de francs d'investissements privés d'ici 2002, avec à la clé 4.500 emplois supplémentaires. C'est ce qu'a révélé hier Claude Villain, le délégué interministériel au projet. « Euro Disney devrait me confirmer ses intentions d'ici la fin du mois, a-t-il précisé. Toutefois, cette nouvelle étape ne comportera pas de deuxième parc. » Malgré une hausse de la fréquentation l'an dernier, l'entreprise préfère encore attendre, d'autant que le permis de construire, obtenu pour ce nouveau parc est encore valable trois ans. Le pivot de cette seconde phase d'aménagement sera constitué par le lancement du centre urbain du Val d'Europe, prévu dans le schéma directeur d'Ile-de-France. Le programme de ce nouveau « morceau de ville » comportera la construction d'un centre commercial de 90.000 mètres carrés, 1.500 logements, dont 600 lancés par Disney, et 15.000 à 30.000 mètres carrés de bureaux. « La création de studios d'animation pour les films Disney est prévue », explique Bertrand Ousset, le directeur général adjoint d'Epamarne, l'établissement public d'aménagement de Marne-la-Vallée. « Une partie d'entre eux sera transférée de Montreuil, et doublée, ce qui devrait déboucher sur la création de 200 emplois. » L'Etat devra également mettre la main à la poche, tout comme la région et la RATP. Au total, 550 millions d'investissements publics seront nécessaires, notamment pour la réalisation d'une nouvelle gare RER Montevrain-Serris, ainsi que d'un nouvel échangeur autoroutier. De son côté, Euro Disney va poursuivre les investissements sur son parc d'attraction. Entre 20.000 et 40.000 mètres carrés d'activités nouvelles sont à l'étude, avec des restaurants-spectacles et une arène consacrée à l'imagerie virtuelle. « Disney veut devenir le principal pôle d'attraction nocturne en dehors de Paris », précise Bertrand Ousset. Déjà, les constructions d'un restaurant Planet-Hollywood (450 couverts) et d'un complexe de quinze salles de cinéma par Gaumont doivent démarrer en mars, pour des ouvertures prévues respectivement en juin et décembre 1996. Le tout représentant un investissement de 150 millions financés par ces deux sociétés. Parallèlement, la société va continuer de jouer la carte du tourisme d'affaires : un nouveau centre des congrès de 11.000 mètres carrés va être aménagé dans l'hôtel New Port, soit 200 millions de travaux. Mickey devrait donc continuer de jouer son rôle de moteur de l'économie en Ile-de-France. D'après une étude sur son impact économique en 1994, réalisée à la demande de l'établissement public, au plus fort de la chute de sa fréquentation, le parc a néanmoins généré 17,6 milliards de retombées économiques locales (en recul de 6,4 % par rapport à 1993) et plus d'un milliard au titre des recettes fiscales. DOMINIQUE CHAPUIS
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.