Un consensus se dessine sur l'ouverture dominicale

La loi, rien que la loi : cinq dimanches par an. Pas un de plus. Cela convient à tout le monde ", martèle Charles Melcer, président de la Fédération nationale de l'habillement (FNH). L'organisme qui ne représente que les détaillants indépendants de mode (soit environ 17 % du paysage économique français de la mode) entend bien toujours peser de tout son poids dans le débat sur l'ouverture des magasins le dimanche. Il devrait s'intensifier d'ici à fin février, date à laquelle le Conseil économique et social rendra son avis sur le sujet à Matignon.Le patron de la FNH devra cependant composer avec le consensus qui semble se dégager autour de la proposition de Renaud Dutreil. Peu avant Noël, alors que sévissait la polémique sur l'ouverture des magasins les dimanches 24 et 31 décembre, le ministre du Commerce a vanté " le bon équilibre " de la législation espagnole. Alors qu'en France, les magasins peuvent bénéficier de cinq autorisations maximum par an, " en Espagne, il existe une liberté totale en dessous de 300 m2 et au-dessus, une dizaine de dimanches sont autorisés par an ", a déclaré le ministre sur RMC. Ce dispositif assurerait, dit-il, une bonne protection des petits commerçants vis-à-vis de la grande distribution et leur aurait " redonné un énorme dynamisme ". En fait, en vigueur depuis deux ans, le système n'est pas aussi simple (voir ci-dessous)."UNE BONNE ALTERNATIVE POUR TOUS"L'idée de Renaud Dutreil fait toutefois son chemin. " Entre 5 dimanches par an et 50, il y a certainement un chiffre à trouver qui serait une bonne alternative pour tous ", philosophe Didier Lalance, directeur général du Printemps du boulevard Haussmann à Paris. " Dix dimanches par an seraient une solution astucieuse et raisonnable. " Ce schéma emporte aussi l'aval des commerçants d'Usines Center que la FNH avait attaqués en justice pour ouverture illégale le dimanche. L'association " Laissez-nous travailler " qui défend leurs intérêts applaudit la position de Renaud Dutreil, jusqu'ici fermement opposé à la libéralisation de la législation. " Ce serait une très bonne solution qui va dans le sens de ce que souhaite le public, les commerçants et les salariés ", assure Jean-Patrick Grumberg, son président. Restera à en convaincre les syndicats, très hostiles à tout assouplissement.
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